À l’occasion de la nouvelle année, l’Autorité des marchés financiers (AMF) a présenté, par l’intermédiaire de sa présidente Marie-Anne Barbat-Layani, ses priorités d’action et de supervision pour 2023. Parmi elles, le régulateur ambitionne de "promouvoir une finance adaptée aux attentes des épargnants", "relever les défis européens et internationaux" et "assurer une supervision robuste et efficiente". Elle a en outre confirmé la poursuite de son engagement pour la finance durable.
Améliorer le cadre réglementaire
Dans un communiqué, l’AMF a notamment affirmé vouloir "améliorer le cadre réglementaire" en la matière. Pour cela, elle continuera d’accompagner les sociétés cotées et les gestionnaires d’actifs dans "la mise en œuvre des textes clés en matière de finance durable", fera un bilan des premiers reportings des sociétés cotées "sur leurs activités économiques considérées comme durables sur le plan environnemental" et accompagnera la Place de Paris "dans sa préparation à la mise en œuvre" de la directive CSRD.
Le greenwashing en ligne de mire
Parallèlement, l’AMF entend bien continuer à lutter contre le greenwashing, et ce en plaidant en faveur "d’une clarification des textes européens pour permettre leur bonne application".
Dans un discours réalisé à l’occasion de ses vœux à la presse, Marie-Anne Barbat-Layani a d’ailleurs mis l’accent sur les difficultés rencontrées à ce propos : "Nous ne disposons pas encore de toutes les références pour trier le bon grain de l’ivraie. Qu’est-ce qui est vraiment vert ? C’est parfois très frustrant pour les épargnants qui ne savent pas si ce qu’on leur présente comme durable est vraiment durable. Cela l’est aussi pour les entreprises, confrontées à des exigences un peu foisonnantes, et souvent contestées, dans le domaine extra-financier. […] L’AMF appelle de ses vœux le renforcement et la clarification de la réglementation européenne dans ce domaine."