Environ 550 entreprises, pesant 150.000 milliards de dollars d'actifs, soit 40% du total mondial, sont membres de la Glasgow Financial Alliance for Net Zero (Gfanz), elle-même divisée en sept alliances sectorielles rassemblant par exemple les banques, les assureurs ou les gestionnaires d'actifs.
"Entre la date à laquelle chaque banque a rejoint l'alliance et août 2022, les 56 membres les plus importants de l'Alliance des banques pour la neutralité carbone (NZBA) ont apporté en prêts et émissions d'obligations ou d'actions 269 milliards de dollars à 102 grands développeurs d'énergie fossile", souligne dans leur étude les ONG Reclaim Finance, 350.org, BankTrack, Rainforest Action Network, Recommon, Urgewald, Les Amis de la Terre, Sierra Club and Stand Earth. En tête se trouve le groupe américain Citigroup, avec 30,5 milliards de dollars de financement, suivi de Bank of America (22,8 milliards) et du japonais MUFG (22,7 milliards). Les banques françaises BNP Paribas, Société Générale et Crédit Agricole arrivent respectivement en 15e, 16e et 17e positions, avec 6 à 7 milliards de dollars de financement.
Encore loin du compte
Du côté des gestionnaires d'actifs, 58 des plus grands membres de l'alliance détenaient au moins 847 milliards de dollars d'actions et d'obligations dans 201 développeurs d'énergies fossiles, souligne l'étude. Le problème est qu'"il y a maintenant un accord (sur le fait qu'il) n'y a pas de place dans un scénario à +1,5 degré (d'ici à 2100 comparé à la période préindustrielle, NDLR) pour de nouveaux approvisionnements en combustibles fossiles", a expliqué lors d'une présentation à la presse Paddy McCully, auteur de l'étude et analyste pour Reclaim Finance. Régulièrement épinglés pour leur soutien au secteur pétro-gazier, les acteurs financiers font souvent valoir que leurs financements contribuent à la transition énergétique de ce secteur, et qu'ils financent le monde tel qu'il est.
Avec AFP.