Intégrer des critères de développement durable dans la gestion d’actifs financiers : voici en quoi consistent les pratiques de placements que recouvre l’ISR, selon la définition du ministère de la Transition écologique. Avec pour objectif "d’inciter les entreprises à respecter ces critères dans leurs modèles d’affaires, y compris dans leurs relations avec leurs partenaires économiques".
Pour construire leur portefeuille, les gérants ISR se basent sur des critères financiers mais aussi extra-financiers utilisés afin d’évaluer les entreprises. L’analyse extra-financière repose sur les critères ESG suivants :
- Environnement : impact direct ou indirect de l’activité d’une entreprise sur l’environnement. Par exemple : les politiques d’économie d’énergie ou de gestion des ressources et des déchets, les émissions de gaz à effet de serre...
- Social : impact direct ou indirect de l’activité de l’entreprise sur l’ensemble de ses parties prenantes. Respect des droits des salariés, gestion des ressources humaines, qualité du dialogue social...
- Gouvernance : manière dont l’entreprise est dirigée, administrée et contrôlée. Mesures anti-corruption, relation avec les actionnaires, rémunération des dirigeants, équilibre des pouvoirs...
L’ISR selon les classes d’actifs
L’intégration de critères ESG est-elle aujourd’hui compatible avec toutes les grandes classes d’actifs ? En d’autres termes, la diversification suppose-t-elle de rogner, voire de renoncer à la recherche de durabilité ? Actions, obligations, monétaire mais aussi immobilier ou private equity : pour en savoir plus à ce sujet, ID propose d’explorer le déploiement de stratégies d’investissement responsable au sein de quelques-unes des principales classes d’actifs accessibles aujourd'hui aux particuliers dans un guide dédié : L’ISR sur les principales classes d’actifs (14e édition, 2023-2024).
Il explore entre autres le déploiement de stratégies d’investissement responsable au sein de quelques-unes des principales classes d’actifs accessibles aujourd'hui aux particuliers.
Les principales approches de l’ISR
Best-in-class :
Il s'agit d'une "démarche positive de sélection des entreprises qui privilégie celles qui sont les mieux notées d’un point de vue des critères ESG ou qui démontrent les plus fortes convictions ESG au sein de leurs secteurs d’activités, sans privilégier ou exclure un secteur par rapport à l’indice boursier servant de base de départ".
Exclusion :
Pour exclure de l’univers d’investissement "les entreprises ne répondant pas à des critères socio-environnementaux minimaux", selon l'Autorité des marchés financiers (AMF).
Engagement actionnarial :
Pour influencer les entreprises en utilisant les droits d’actionnaire, afin de les pousser à améliorer leurs pratiques ESG, selon l'AMF.
Approche thématique :
L'AMF la définit comme la sélection des entreprises dont l’activité porte sur un même objet, ou des secteurs précis liés au développement durable comme l’eau, la santé ou encore le vieillissement des populations.
Impact investing :
Pour maximiser l’impact social et/ou environnemental d’un placement sans, pour autant, sacrifier sa rentabilité financière.
La liste est non-exhaustive et un même fonds peut regrouper plusieurs de ces approches. Le ministère de l’Économie, des Finances, et de la Souveraineté Industrielle et Numérique rappelle que comme tout investissement financier, celui-ci n’est pas garanti. "Un risque de perte en capital sur tout ou partie de (son) investissement est possible. Avant d’investir, (il faut définir son) niveau d’appétence aux risques. Les fonds ISR ont une exposition au risque plus ou moins forte selon leur composition et leur stratégie d’investissement."
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