Le FIR, qui comptait 120 membres du secteur financier et de la société civile fin 2021, a regretté dans un communiqué "à ce stade, une orientation des travaux éloignée de ses recommandations", concernant la refonte du label ISR.
Lancé officiellement en 2016 et promu par le ministère de l'Economie et des Finances, le label ISR, censé permettre d'identifier les fonds les plus durables, a engagé depuis plus d'un an un chantier pour établir un nouveau cahier des charges à la suite de critiques pour son manque de sélectivité ou de renommée auprès du grand public.
On ne peut pas mettre dans le même panier des fonds monétaires et des fonds thématiques sur les énergies renouvelables.
Une manque de prise en compte des recommandations du FIR
Après avoir rendu des recommandations en octobre 2022, le comité du label ISR doit présenter son référentiel début avril, qui sera ensuite "soumis à consultation" à partir du 18 avril. Si le nouveau label se veut inclusif, les débats encore en cours au sein des comités du label ISR portent notamment sur l'instauration d'une gradation, avec plusieurs degrés de labellisation et différents niveaux d'exigences.
Mais les derniers travaux ne comprennent pas cet élément, selon le FIR. Pour intégrer un grand nombre de produits financiers sans risque d'éco-blanchiment, "on ne peut pas mettre dans le même panier des fonds monétaires et des fonds thématiques sur les énergies renouvelables", a soutenu auprès de l'AFP Grégoire Cousté, délégué général du FIR.
Le FIR s'interroge aussi sur la compréhension du label par les épargnants et les éventuelles exclusions de certains secteurs. Le Comité du label ISR a "pris acte" de la décision du FIR, selon un communiqué, affirmant que le FIR "ne dispose pas à date de la vision globale des révisions proposées et des décisions du comité". M. Cousté a assuré à l'AFP qu'"en cas de bonne surprise", l'organisation pourrait revenir pleinement au sein du comité du label.
Avec AFP.
