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Finance durable

Le capital-investissement à la traîne sur sa politique climat, selon une ONG

Sur quinze sociétés analysées, "seules deux ont une politique restreignant les soutiens financiers au secteur du charbon", pointe notamment Reclaim Finance. 

L'ONG Reclaim finance a pointé dans une étude publiée mercredi les lacunes en matière de lutte contre le réchauffement climatique de grandes sociétés de capital-investissement, le Français Eurazeo faisant figure de rare exception.

Sur les quinze sociétés passées au crible par l'ONG, "seules deux ont une politique restreignant les soutiens financiers au secteur du charbon et une seule a une politique couvrant le secteur du pétrole et du gaz", conclut l'étude.

Les quelques engagements pris par certains acteurs du capital-investissement (qui investissent généralement dans des entreprises non cotées) sur les énergies fossiles "ne peuvent être considérés comme de véritables politiques sectorielles, car ils ne couvrent qu'une petite partie des actifs gérés", ajoute l'ONG.

Le gestionnaire de fonds français Eurazeo fait cependant figure de bon élève. La politique d'investissement d'Eurazeo "se distingue par le fait qu'elle contient tous les éléments nécessaires pour être robuste, notamment l'exclusion des entreprises impliquées dans l'expansion des énergies fossiles et la fixation de dates ambitieuses pour la sortie des énergies fossiles", analyse Reclaim Finance.

Sur son site internet, la société de gestion se veut "un accélérateur de la transition vers une société bas-carbone en ligne avec les objectifs de l'accord de Paris" de 2015, qui vise à limiter le réchauffement à 1,5°C depuis l'ère pré-industrielle.

Les investisseurs financiers étudiés, dont les américains Apollo, Ares Management, Blackstone, KKR ou encore Carlyle, sont basés en Europe et outre-Atlantique. Ils représentent près d'un quart des capitaux privés levés dans le monde entre janvier 2018 et mars 2023, précise l'ONG.

Avec AFP.