Peut-on vraiment agir pour la transition durable simplement en changeant de banque ? C’est le pari du Crédit Coopératif, porté par son plan stratégique « 100 % engagés ». À la lumière des résultats de l’Observatoire du sens de l’argent, Pascal Pouyet analyse le manque de connexion entre préoccupations écologiques et usages bancaires, et défend une finance plus transparente, pédagogique et tournée vers le financement concret de la transition.
Comment les banques peuvent-elles devenir des acteurs plus identifiés de la transition écologique ?
Nous venons de publier les résultats de notre 7ème édition de l’Observatoire du sens de l’argent. On y découvre que seuls 39 % des Français considèrent que leur banque joue un rôle important dans la transition écologique. Et ils sont même un tiers à estimer que changer de banque pour des raisons écologiques « ne fait pas sens » ce qui nous laisse à penser qu’ils perçoivent le secteur bancaire comme homogène. Une grande majorité de gens n’a pas encore conscience de ce que font les banques de leur argent et que le choix d’une banque comme le Crédit Coopératif peut devenir un levier d’engagement.Il nous appartient de démontrer qu’il est possible d’agir en faisant ses courses, en changeant certains aspects de son mode de vie mais aussi en choisissant une banque qui s’engage à financer des projets au service d’un monde plus durable.
Nous sommes singuliers, et c’est une force. Pascal Pouyet, DG du Crédit Coopératif
Pourquoi seulement 7 % des Français tiennent-ils compte de critères écologiques dans le choix de leur banque ?
Ce chiffre peut effectivement paraître étonnant surtout quand on observe que 68% des Français considèrent l’écologie comme une priorité et qu’ils sont 87% à juger que les évolutions climatiques sont inquiétantes. Ce chiffre, très minoritaire, nous amène aussi à penser que si les Français sont sensibles à la thématique de l’écologie, ils ne font pas tous le lien avec la banque et le rôle qu’elle joue ou peut jouer en la matière. Beaucoup perçoivent encore les banques comme un bloc uniforme. En tant que banque engagée, notre rôle est justement de rendre l’offre plus transparente, accessible et différenciante.
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Quelles seraient les conditions d’un passage à l’échelle du rôle des banques dans la transition ?
Accélérer la transition suppose de massifier les financements verts et de généraliser l’intégration des critères ESG dans l’octroi des crédits. En termes d’épargne, il faut rendre l’écologie accessible au plus grand nombre grâce à des offres simples, lisibles et tracées pour permettre à chacun de savoir réellement ce que finance son argent. Enfin, la montée en compétence est essentielle : former 100 % des collaborateurs et administrateurs à l’ESG permet d’accompagner efficacement les projets de transition. C’est l’ambition du Crédit Coopératif à horizon 2030.
Le Crédit Coopératif est un acteur singulier dans le paysage bancaire. Trop ?
Nous sommes singuliers, et c’est une force. Notre capital est détenu à 100 % par nos clients-sociétaires, ce qui aligne nos décisions sur l’intérêt collectif. Nous finançons depuis longtemps l’économie sociale et solidaire et les acteurs de la transition. Notre plan « 100 % engagés » fait des transitions écologiques et sociales le cœur de notre stratégie. Être différent, ce n’est pas être marginal : c’est prouver qu’un autre modèle bancaire est possible, utile et accessible.
Pour retrouver toutes les informations sur l'Observatoire du sens de l'argent du Crédit Coopératif, c'est ici.