L'écoconduite consiste à adopter une conduite plus respectueuse de l'environnement.
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Qu’est-ce que l’écoconduite ?

Ce lundi 15 août, la mairie de Nancy a pris un arrêté interdisant aux automobilistes de laisser leur moteur tourner à l’arrêt. De plus en plus encouragée par les pouvoirs publics, l’écoconduite est un ensemble de solutions permettant de conduire dans le respect de l’environnement.

Si vous avez passé votre permis de conduire dans les années 2010, vous avez probablement vu ce mot inscrit dans la grille d’évaluation : l’écoconduite. Depuis la réforme du permis de 2009, c'est une compétence évaluée par les examinateurs permettant d'obtenir un point bonus. Cependant, l’apparition de l’écoconduite dans les notations du permis reflète son importance croissante en France. Réduction de la pollution, économies d'essence, encouragements de l'Etat... Voici quelques clés pour comprendre l’écoconduite.

Le concept : mieux conduire pour moins consommer d’essence

L’écoconduite, c’est le fait d’opter pour une conduite plus respectueuse de l’environnement. Adopter certains gestes au volant permet en effet de diminuer ses émissions de CO2. Et donc de contribuer - à son échelle - à la lutte contre le dérèglement climatique. Par exemple, en baissant son allure de 10km/h sur l’autoroute on pourrait économiser entre 3 et 5L de carburant et réduire ses rejets de CO2 d’environ 12,5 % (pour un trajet de 500km). Et ce, sans rallonger le temps de trajet : on perdrait alors seulement 18 minutes sur un trajet Lyon-Paris. L’écoconduite présente en outre d’autres avantages. En l’adoptant, on peut faire des économies de carburant non négligeables à l’heure où les prix de l’essence explosent en France. Selon l’ADEME, l’écoconduite permet de faire cinq pleins en moins chaque année. Mais c’est aussi un enjeu de sécurité routière : une conduite modérée réduit le nombre d’accidents sur les routes d’entre 10 et 15 %.

L’écoconduite constitue donc une routine au volant permettant de diminuer son empreinte carbone. Il faut cependant noter que ces petits gestes ne répondront pas à eux-seuls à l’enjeu climatique sans une véritable impulsion politique et collective, comme l’a montré Carbone4 dans son rapport "Faire sa part ?".

Des habitudes à prendre…

Il existe plusieurs gestes à adopter afin de conduire de manière éco-responsable. Ce sont d’abord des habitudes à prendre lors de la conduite : réduire sa vitesse apparaît comme la plus efficace. C’était notamment une des propositions de la Convention citoyenne pour le climat, qui souhaitait limiter la vitesse sur autoroute à 110km/h… mais elle a été rejetée par le président. Lors de la conduite, l’ADEME conseille également de conduire sans à-coups et de ne pas rouler en surrégime. A l’arrêt, il faut éviter de laisser son moteur tourner plus de 20 secondes. Aussi, mieux vaut s’arrêter puis redémarrer son véhicule. Et lorsque l’on réactive le moteur, il est conseillé de rouler doucement sur les cinq premiers kilomètres : toujours selon l’ADEME, la surconsommation en ville d’un moteur froid est de 45 % sur le premier kilomètre.

Il existe enfin d’autres astuces pour réduire sa consommation d’essence, comme alléger son véhicule en enlevant des accessoires (coffres de toit, porte-vélo …) lorsqu’ils ne sont pas utiles. Il est également conseillé d’utiliser des pneus basse consommation et de vérifier régulièrement leur pression. Dernière recommandation : ne pas abuser de la climatisation. Sur un trajet de 100km, réduire sa clim’ permet d’éviter jusqu’à 15 % d’émissions de CO2.

…encouragées par les pouvoirs publics

L’Etat ou les mairies mettent en place des incitations voire des sanctions pour encourager les citoyens à adopter ces gestes de conduite éco-responsable. Et ce mois d’août, l’écoconduite est plus que jamais d’actualité. Ainsi, dans un décret publié le 3 août le gouvernement a imposé aux sites et applications de guidage GPS (Waze, Google Maps, Mappy…) d’afficher les émissions de gaz à effet de serre de chaque trajet. Mais aussi de lui proposer des alternatives, puisque ces applications devront également lui conseiller des itinéraires moins polluants.

Plus récemment, un arrêté municipal a acté l’interdiction de laisser son véhicule tourner à l’arrêt dans la ville de Nancy. A terme, cette pratique sera passible d’une amende de 135 euros. Des dérogations sont toutefois prévues pour les ambulances ou encore pour les camions frigorifiques.

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