Présentation du premier prototype de "Blue Barriers".
©capture d'écran/site officiel SEADS
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Blue Barriers : une solution pour arrêter le plastique avant qu'il n'atteigne la mer

Deux ingénieurs italiens, Fabio Dalmonte et Mauro Nardocci, ont mis en place un projet visant à collecter les déchets plastiques dans les rivières, avant que ceux-ci n'atteignent la mer. Ils rappellent sur leur site officiel que 88 % des déchets plastiques dans les océans proviennent de 10 à 20 rivières dans le monde. 

La compagnie SEADS (Sea Defense Solutions) a développé le projet "Blue Barriers" : le premier prototype, développé en partenariat avec des équipes italiennes et écossaises, sera bientôt testé dans un affluent du Rhin. L'idée est de suivre le flux naturel des courants, en minimisant l'impact sur la vie aquatique, tout en créant les conditions pour détourner les déchets du courant principal. 

Ce dispositif, dont le budget est estimé à 40 000 euros, consiste à installer deux barrières immergées dans les rivières. Elle recueilleront les déchets plastiques qui flottent ou qui coulent, puis les redirigeront vers des bassins de collecte. La collecte et la vente de plastique à des entreprises de recyclage pourraient ainsi permettre de créer des emplois et des richesses pour les populations locales. Ces barrières seront disposées de façon oblique et à une distance suffisante l'une de l'autre pour ne pas gêner la circulation des bateaux. Les espèces aquatiques, elles, pourront facilement les contourner ou nager au-dessus et au-dessous, d'après les ingénieurs. Les barrières sont conçues pour résister à des incidents comme les chutes d'arbres, de rochers ou les inondations et minimiser les besoins d'entretien. 

Une fois la structure opérationnelle, l’objectif est de l'étendre de manière à ne plus uniquement traiter les déchets des rivières mais également ceux des cours d’eau proches d’espaces résidentiels. Les ingénieurs espèrent avoir trouvé une solution qui permettrait non seulement de stopper les déchets avant qu’ils n’atteignent la mer mais surtout de les empêcher d’atteindre les rivières en premier lieu.

La compagnie fait référence - sur son site -  à l'étude menée par la Fondation Ellen Mac Arthur, selon laquelle la pollution plastique des mers a été multipliée par 20 depuis 1964, a atteint 311 tonnes métriques en 2014 et devrait atteindre le double dans les 20 prochaines années. Si rien n’est fait pour stopper ce phénomène, la fondation estime qu’il y aura plus de plastique que de poissons dans les mers en 2050