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Huile de palme, loi d’orientation des mobilités, santé et énergies renouvelables... L’info durable de la semaine

Le gouvernement veut "un groupe de travail" avec Total à propos de l’huile de palme, la loi mobilités est actée et le développement des EnR devrait être bénéfique à la santé humaine... Voici ce qu’il ne fallait pas manquer cette semaine.

Macron en visite à la Convention citoyenne 

Dimanche dernier, Emmanuel Macron a annoncé sa participation en janvier à une session de travail de la Convention citoyenne sur le climat. S’adressant aux citoyens tirés au sort, "(...) vous avez accepté de construire notre avenir en relevant son plus grand défi : lutter contre le changement climatique. Bravo pour votre engagement ! Et merci pour votre invitation, je participerai à la Convention citoyenne pour le climat en janvier", a tweeté le chef de l'État.

Décision sur la distance d’épandage des pesticides prévue en décembre 

Ce même dimanche du côté de l’Agriculture, le ministre Didier Guillaume a annoncé une décision "début décembre" quant à la distance minimale d’épandage des pesticides. Selon M. Guillaume, 53 700 réponses citoyennes ont été reçues : la décision finale "s'appuiera sur la science" et "sur la discussion locale", a-t-il fait valoir.  

Pour l’heure, la distance minimale s’élève à 10 ou 5 mètres selon la nature des cultures. L'arrêté qui sera pris par le gouvernement "prévoira des cas en fonction de la concertation locale", a expliqué le ministre. "S'il faut faire 20 mètres à certains endroits, on fera 20 mètres à certains endroits" et "s'il y a une concertation qui arrive à 100 mètres, ce sera 100 mètres", a-t-il ajouté.

Exit les pailles en plastique au McDo

Depuis ce 18 novembre, les 1470 restaurants McDonald's français ne proposent plus de pailles de plastique. Elles sont désormais en fibre naturelle de papier issue de bois certifié, assure le groupe. Dans un communiqué, McDonald's France - qui dit vouloir réduire de 35 % ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030 - indique par ailleurs que depuis janvier 2019, 90 % de ses emballages à usage unique sont en papier et en carton.

L’huile de palme fait rage

Le gouvernement a annoncé vouloir ouvrir "un groupe de travail" pour voir avec Total s'il est possible de se fournir en huile de palme sans impact sur la forêt, a fait savoir ce même jour la secrétaire d'Etat à la Transition écologique Emmanuelle Wargon.

Le sujet déchaînait les passions depuis la semaine précédente après l'imbroglio à l'Assemblée nationale autour de l'avantage fiscal accordé à l'huile de palme. Jeudi dernier, les députés ont voté à toute vitesse un amendement prévoyant le report à 2026 de l'exclusion de l'huile de palme de la liste des biocarburants (qui bénéficient d'un avantage fiscal), avant de faire marche arrière le lendemain devant le tollé suscité auprès des défenseurs de l'environnement.

Le groupe Total en particulier est vent debout contre cette exclusion, qui remet selon lui en cause la viabilité de sa bioraffinerie de La Mède ouverte en juillet.

Des restaurants certifiés bio : c’est pour bientôt

Des restaurants vont bientôt pouvoir être certifiés "bio" en France, dès lors qu'au moins la moitié des produits qu'ils achètent pour confectionner les plats de leur carte sont biologiques, et arborer ainsi le logo "AB", a-t-on appris de l’Agence bio toujours ce lundi 18 novembre.  

À compter du 1er janvier, le cahier des charges qui régit la restauration commerciale en France depuis 2012 permettra de certifier un restaurant, en fonction du pourcentage de produits bio achetés par l'établissement. Il y aura trois niveaux de certification : la catégorie 1 couvrira les restaurants dont 50 % à 75 % des approvisionnements, en valeur d'achat, se font en bio, la catégorie 2 visera les établissements où ils représentent 75 % à 95 %, et la catégorie 3 pour "au moins 95 %". 

En outre, il existait déjà une certification de "plat ou menu" bio, qui est maintenue.

Les animaux sauvages épargnés des cirques parisiens

La Ville de Paris ne délivrera plus de nouvelles autorisations d'occupation aux cirques présentant des spectacles avec animaux sauvages. "Le Conseil de Paris l’a voté vendredi à l’unanimité : dès 2020, il n’y aura plus de cirques avec animaux sauvages dans notre ville !", a tweeté samedi 16 novembre la maire de Paris, Anne Hidalgo.

Près de 400 communes françaises ont déjà pris la décision de bannir les animaux sauvages des cirques, dont Beauvais, en octobre dernier. Selon un sondage de la Fondation 30 Millions d’Amis mené par l’Ifop en février 2019, 2 Français sur 3 (67 %) sont favorables à l’interdiction des animaux sauvages dans les cirques.

Bordeaux en marche vers le zéro plastique 

La Ville de Bordeaux a annoncé lundi 18 novembre, un plan pour "accélérer" la marche vers le "zéro plastique à usage unique", mêlant bannissement du plastique dans ses services, incitations financières, et système de bonus-malus, pour les marchés publics ou les subventions, notamment. 

Le successeur d’Alain Juppé à la mairie bordelaise, Nicolas Florian, a présenté un plan d'action qui sera soumis au vote du prochain conseil municipal, et prévoit huit champs d'interdiction, d'incitation, d'encadrement, d'accompagnement vers une démarche zéro plastique et des solutions alternatives.

Les énergies renouvelables sauveront-elles la santé humaine ?

La transition vers les énergies renouvelables pourrait réduire jusqu'à 80 % d'ici 2050 les impacts de la pollution de l'air sur la santé, selon une étude publiée mardi

Une équipe du Postdam Institute for Climate Impact Research (PIK) a utilisé des modèles d'efficacité énergétique pour évaluer trois scénarios de décarbonation du secteur énergétique d'ici le milieu du siècle. Dans cette étude publiée dans la revue Nature Communications, ils combinent ces calculs avec des index de santé humaine et des analyses des niveaux d'émissions tout au long du cycle de vie d'un équipement énergétique. Selon eux, un scénario dans lequel la majorité de l'énergie est produite par le solaire et l'éolien pourrait réduire les effets sanitaires de la production électrique de 80 % par rapport aux systèmes économiques actuels. "Le principal gagnant de la décarbonation est la santé", a commenté l'auteur principal, Gunnar Luderer, mettant ainsi en avant le rôle clé des politiques climatiques pour la santé humaine.

Feu vert à la loi d’orientation des mobilités 

Fin de parcours pour la loi d'orientation des mobilités (LOM) : le Parlement a adopté définitivement mardi, par un ultime vote de l'Assemblée, ce texte touffu qui entend améliorer les déplacements au quotidien des Français, tout en intégrant l'enjeu environnemental. 

Le texte a été approuvé par 116 voix contre 49 et 9 abstentions avec l'appui des députés LREM-MoDem et des élus UDI-Agir, les autres groupes votant essentiellement contre, avec quelques abstentions.

Consigne et collectivités

La secrétaire d'Etat à la Transition écologique Brune Poirson a assuré mardi que les collectivités pourront "décider comment, où, et dans quelles conditions" le futur dispositif de consigne des emballages s'appliquera sur leur territoire. 

Mercredi, elle a aussi affirmé que la question de l'instauration d'une consigne pour le recyclage des bouteilles "n'avait pas d'impact financier" pour les collectivités. Mme Poirson a par ailleurs indiqué que l'expérience d'autres pays montrait que l'instauration d'un système de consigne sur les bouteilles en plastique faisait "baisser les ventes de bouteilles de près de 30 % parce qu'il y a beaucoup de transfert vers l'eau du robinet". 

Les productions de charbon, gaz et pétrole trop élevées pour tenir les objectifs de l’accord de Paris

Les prévisions de production d'énergies fossiles en 2030 sont incompatibles avec les objectifs de l'accord de Paris sur le climat : 50 % de trop pour ne pas dépasser 2°C de réchauffement, 120 % de trop pour le limiter à 1,5°, selon un rapport publié mercredi

Le "production gap" le plus marqué concerne le charbon : la production prévue en 2030 excède de 150 % le niveau compatible avec l'objectif de 2°C et de 280 % l'objectif de 1,5°C. Les prévisions de production de pétrole et de gaz en 2040 dépassent elles respectivement de 40 et 50 % les niveaux compatibles avec un réchauffement de 2°C.

Un pas vers le recyclage des trottinettes électriques

Souvent décriées pour leur impact écologique mais défendues pour leur mobilité douce, les trottinettes électriques envahissent les villes et font débat. La Fédération des professionnels de la micro-mobilité (FP2M), qui regroupe différents acteurs du secteur, va proposer à partir du 1er janvier une filière complète de recyclage de ces engins.

Le processus comprendra la récupération des trottinettes sur des sites identifiés, le démantèlement et la séparation des batteries, leur recyclage ou leur réutilisation, le recyclage des engins hors batteries et leur valorisation potentielle, et enfin la déclaration obligatoire au registre national Syderep de l'agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe). Le marché des trottinettes électriques dans son ensemble (location, libre-service et vente) représentera en France environ 200 000 engins à recycler et plus de 300 000 batteries en 2020, selon la FP2M. La durée de vie des trottinettes électriques en vente est en moyenne de trois ans. Environ 10 % des batteries reviennent après un an, et plus de 50 % la 2ème année, remarque la Fédération. Côté location et libre-service, la durée de vie d'une trottinette électrique est d'environ six mois, et de trois à six mois pour les batteries, ajoute-t-elle.

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