©collectif Ecotopia r.Naves
Environnement

Des élèves plantent une micro-forêt dans leur lycée

Accompagnés d’experts et de leurs professeurs, des lycéens toulousains ont planté 600 arbres au sein de leur établissement.

Il y a quelques jours, élèves et professeurs du lycée Raymond-Naves à Toulouse se sont réunis pour relever un ambitieux défi : celui de planter une micro-forêt au sein même de leur établissement. De la genèse du projet à la plantation des arbres, Elyas Sierra, Noélie Thomas et Floriane Laplace, élèves en première et éco-délégués, reviennent sur cette aventure.

Pourquoi avoir décidé de planter une micro forêt au sein même de votre lycée ?

L’objectif de la micro-forêt, c’est de planter 600 arbres différents, de manière très rapprochée, afin qu’ils grandissent vite et puissent ainsi apporter de la biodiversité, un air plus pur et en règle générale, un endroit vert en plus dans notre lycée. 

Les arbres peuvent réguler la pollution générée dans le lycée pour nous donner un air plus propre et respirable en réduisant les particules fines et en absorbant du CO2.

Même si l’idée avait été évoquée auparavant, le projet a été lancé par le collectif Ecotopia il y a 2 ans. Au total, il compte plus de 200 participants, dont des élèves, des professeurs mais aussi beaucoup de gens de différents corps de métiers qui nous ont rejoints, afin de permettre cette plantation.

Quels sont les bienfaits d'une micro-forêt en plein lycée ?

Les bienfaits d’avoir une micro forêt en plein milieu du lycée, mais aussi en ville c’est d’apporter un peu de verdure au cœur d’un milieu plutôt urbain. Les arbres peuvent réguler la pollution générée dans le lycée pour nous donner un air plus propre et respirable en réduisant les particules fines et en absorbant du dioxyde de carbone. Une micro-forêt permet aussi une régulation de la température, c'est un îlot de fraîcheur en été grâce au phénomène d'évapotranspiration. C’est aussi un véritable nid de biodiversité, on attend que les insectes, les hérissons ou toutes sortes d’animaux viennent peupler notre forêt, une fois qu’elle aura grandi.

Dans ces plantations réalisées selon la méthode Miyawaki, on compte 30 à 100 fois plus de biodiversité que dans les forêts traditionnelles, grâce à la densité qui rend le site imperméable à l'intervention humaine. L’intérêt, c’est aussi d’avoir une forêt qui grandit vite. En effet, la méthode Miyawaki consiste à planter 3 arbres par mètre carré afin de créer une compétition entre eux, les obligeant à se "battre" pour les nutriments du sol et la lumière. De cette manière, les arbres grandissent dix fois plus vite que dans les forêts traditionnelles. Enfin la micro-forêt sera certes trop dense pour qu’on puisse s’y promener, mais il sera très agréable de s’y asseoir à côté et d'avoir un bout de nature au milieu de la ville.

©collectif Ecotopia r.Naves
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Comment s’est concrètement passée la plantation ?

La plantation s’est déroulée le mercredi 11 janvier et le jeudi 12 janvier au matin. Plusieurs classes d’élèves se sont succédé sur le site afin que chacun participe à la plantation de quelques arbres. Beaucoup de personnes référentes, c’est-à-dire qui savent exactement comment doivent être plantés les arbres, étaient sur place. Ayant suivi une formation sur la technique Miyawaki, ils ont pu expliquer aux élèves et aux autres participants de la forêt comment il fallait procéder.

Tout d’abord il faut creuser un trou d’une trentaine à une quarantaine de centimètres de profondeur, puis choisir un plan. Avant de mettre le plan dans le trou, il faut le tremper dans du pralin, un mélange de terre, d’eau et de matière organique qui permet aux racines de mieux s’adapter sous terre. Ensuite, on maintient le plan dans le trou et on rebouche le tout avec de la terre, en vérifiant bien que toutes les racines soient enterrées à la bonne profondeur. Enfin, on met la terre autour du plan, et on l’arrose avec environ un arrosoir entier.

Et d’un point de vue logistique, la mise en place d'une micro-forêt n'est-elle pas susceptible de poser problème ?

Beaucoup de corps de métiers ont dû intervenir pour permettre la plantation de cette micro-forêt. On a fait venir une entreprise pour sonder la zone et vérifier qu’il n’y a pas d’équipements en sous-sol, c’est-à-dire des réseaux électriques ou de l’eau. Une fois que cette possibilité a été écartée, une botaniste est venue étudier la zone, l’environnement et nous a conseillé des types et des hauteurs d’arbres en fonction des bâtiments environnants. Nous avons pris en compte les autres végétaux à proximité. Nous avons dû trouver un pelliste pouvant décompacter le sol avec des machines avant la plantation. 

Il y a aussi toute l’organisation pour l’après-plantation, à savoir un accès à l’eau proche afin d’arroser les plantes et surtout le matériel nécessaire fourni par le "Collectif Micro-Forêts" de "Toulouse en transition". Dans l’ensemble les éléments nécessaires étaient réunis pour planter cette forêt dans de bonnes conditions.

Maintenant que la plantation est terminée, quelle continuité pour le projet ?

Pour ce qui est de la continuité du projet, le plus gros est passé. Maintenant, nous allons entretenir la forêt afin que les arbres puissent se développer rapidement. Nous comptons également aménager la zone avec des bancs, une petite clôture, etc. On prévoit également de faire un suivi scientifique de la micro-forêt en mesurant différents paramètres comme la biodiversité ou la température.

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