Le ministre français des Transports Clément Beaune souhaite "l'instauration d'un tarif minimum du billet d'avion" en Europe afin de "lutter contre le dumping social et environnemental".
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En bref

Air France annonce le succès de son premier emprunt obligataire lié au développement durable

La compagnie aérienne Air France-KLM s'est félicitée lundi du succès de sa première émission obligataire liée au développement durable pour un milliard d'euros, devant servir à rembourser une partie d'un prêt garanti par l'Etat en 2020.

L'appétit des investisseurs a été au rendez-vous, a précisé la compagnie dans un communiqué, le livre d'ordre ayant été 2,6 fois supérieur au montant des obligations proposées. L'émission d'une obligation liée au développement durable consiste pour une entreprise à émettre de la dette avec un taux d'intérêt en s'assignant un objectif environnemental, comme la réduction de ses émissions de carbone. Moins elle réalisera ses objectifs, plus ses investisseurs seront rémunérés. Si elle échoue, elle s'engage à payer des pénalités.

Cet outil récent - le premier du genre remonte à 2019, utilisé par le pétrolier Shell - séduit de plus en plus d'investisseurs, qui y voient un moyen de verdir leur portefeuille potentiellement à grande échelle. Cette première émission d'Air France-KLM consistera à viser une réduction de 10% de ses émissions de gaz à effet de serre relatives au kérosène d'ici 2025, par rapport à 2019, a-t-elle précisé.

Un emprunt en deux parties

L'entreprise prend en compte dans son objectif les émissions directes liées à la fabrication du produit et certaines émissions indirectes, a-t-elle écrit lundi (scope 1 et 3). L'emprunt obligataire durable se décompose en deux parties, 500 millions d'euros avec une maturité de 3,3 ans et un coupon de 7,250%, et les autres 500 millions d'euros avec une maturité de 5,3 ans et un coupon de 8,125%.

Air France-KLM a par ailleurs indiqué que le fruit de cet emprunt sera utilisé au remboursement d'une partie de l'encours du prêt garanti par l'État français émis en mai 2020, pendant la crise du Covid-19 quand le trafic aérien mondial s'était volatilisé. Sur 4 milliards d'euros consentis au printemps 2020, il restait 2,5 milliards à rembourser depuis que la compagnie avait annoncé en novembre effectuer un paiement anticipé d'un milliard d'euros.

Avec AFP.

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