Pratiquer la tonte "mulching" permet de limiter ses déchets verts tout en nourrissant le jardin.
©Nagesh Badu/Unsplash
Idées Pratiques

Comment faire un jardin zéro déchet ?

Tout comme la cuisine ou la salle de bain, le jardin est une source importante de déchets qu’il est nécessaire de réduire. Voici quelques conseils pour diminuer ses déchets à l’extérieur.

172 kilogrammes. C’est le poids des déchets verts par habitants et par an rien qu’en Bretagne, selon l’ADEME. En déchetterie, ils représentent 50% des déchets accumulés, ce qui entraine une croissance constante des coûts environnementaux et financiers liés à leur traitement.

Face à ce constat, il existe des solutions pour réduire et valoriser ces déchets, et ainsi limiter l’empreinte carbone, notamment celle liée à leur transport en déchetterie.

Bien choisir ses haies végétales

Plus écoresponsables que les clôtures en bois ou plastique, les haies végétales sont des délimiteurs de terrain qui disposent de plusieurs vertus environnementales : elles protègent contre les vents et accueillent les petites faunes et pollinisateurs nécessaires à la biodiversité du jardin. 

Toutefois, le choix des espèces d’arbustes reste essentiel dans le cadre d’une démarche zéro déchet. Selon l’ADEME, il est recommandé de privilégier les espèces qui poussent jusqu’à une hauteur maximum entre 1,8 et 2 mètres afin d’éviter les déchets accumulés par les coupes. Parmi les espèces dans cette catégorie, on retrouve par exemple le Laurier tin "Lisarose" et l’Epine-vinette de Darwin pour les feuillages persistants, ou encore le Lilas "Dark Purple" ou le Cornouiller à bois jane pour les feuillages caducs.

Privilégier la tonte "mulching"

Un terrain de 500 m2 nécessite une vingtaine de tontes en moyenne chaque année, et produit près d’une tonne de déchets verts selon l'ADEME. Pour éviter cette accumulation, pourquoi ne pas passer à la tonte "mulching" ? Si la pratique la plus commune consiste à se débarrasser de l’herbe tondue, celle-ci a pourtant des qualités nutritives importantes pour le sol : elle permet de favoriser la floraison de fleurs et donc leur pollinisation. L’ADEME estime notamment que couper son gazon à huit centimètres de hauteur au lieu de trois lui permet de prendre racine plus en profondeur dans le sol et de maintenir l'humidité lors des épisodes de canicule.

Passer à l’écopâturage pour les grands espaces ?

Pour celles et ceux qui disposent d’un grand jardin, l’entretien peut demander un effort plus conséquent en termes de temps et de ressources. Pourquoi ne pas essayer l’écopâturage ? En remplaçant les tondeuses à essence par des moutons ou des chèvres, cette méthode permet de limiter son empreinte carbone et d’entretenir des zones difficiles d’accès comme les sous-bois ou les terrains en pente.

Cette pratique devient également de plus en plus populaire auprès des collectivités :  une commune de Vendée a ainsi expérimenté l’écopâturage en août 2021 avec des chevaux pour entretenir les terrains de manière naturelle.

Valoriser ses déchets verts

Au lieu de s’en débarrasser à la déchetterie, les déchets verts peuvent être une ressource utile pour l’entretien du jardin. Les restes de tonte de gazon ou les branches d’arbres et de haies peuvent être broyés pour devenir du paillage. Celui-ci peut ensuite servir à protéger les végétaux lors des intempéries tout en empêchant l’apparition des mauvaises herbes. Selon l’ADEME, une heure de paillage permet de gagner jusqu’à dix heures d’entretien du jardin.

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Pour aller plus loin et agir à votre échelle, découvrez notre guide pratique « Se mettre (vraiment) au zéro déchet: mode d'emploi »

Au sommaire :  tout pour comprendre ce que contiennent réellement nos poubelles et comment les réduire.

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