Réalisés en béton grâce à des imprimantes 3D, ils seront disséminés de la zone naturiste jusqu’au port, ainsi qu'à Rochelongue. Ces récifs artificiels d’un mètre sur un mètre avec des plis et des cavités ont vocation à accueillir une grande variété d’espèces marines. Ce type de dispositif a déjà été adopté par des pays au littoral très riche, comme le Japon, les États-Unis ou encore l’Australie. Le but : offrir un nouveau refuge aux poissons et fruits de mer, impactés par la disparition des coraux.
"On a fait des tests et on s'est aperçu que selon la forme, le design, on peut avoir plus ou moins d’espèces ou des espèces différentes. On a vu des accouplements de sèches, de congres. (...) On est sur des petits fonds pour capter la petite faune qui deviendra plus grande si les récifs marchent bien", explique Renaud Dupuy de la Grandrive, directeur du milieu marin à la mairie d’Agde, à France Bleu.
La technologie au service de la biodiversité
Le projet, baptisé "Récif Lab", va durer trois ans et a été co-financé par la Région, l'État et l'Agence de l'eau. Il est mené en collaboration avec la start-up montpelliéraine "Seaboost" et la conception des récifs a été confiée à la société "XtreeE", spécialisée dans l’impression 3D. Il permettra de remplacer le système actuel, composé de pneus remplis de béton et attachés par des chaines, peu efficace car mal adapté aux assauts de la mer et nécessitant de nombreuses interventions des agents municipaux.
Prochaine étape : l’ouverture d’un récif artificiel ouvert à la plongée sous-marine en 2020. Il ira de pair avec la fermeture à la baignade des récifs coraliens naturels, bientôt protégés par la création d'une réserve marine, afin de préserver la biodiversité locale.