Les engagements RSE améliorent la satisfaction des employés.
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Deux français sur trois satisfaits au travail, mais des progrès encore attendus

Les actifs français sont majoritairement satisfaits de la qualité de vie et des conditions de travail dans leur entreprise selon une enquête de l’Observatoire de la Qualité de Vie au Travail. Les engagements RSE améliorent la satisfaction des employés, mais un actif sur trois reste mécontent de sa situation. Les salariés français demandent aux entreprises d’agir.

Alors que les entreprises françaises investissent dans la RSE, l’Observatoire de la Qualité de Vie au Travail (OQVT) publie son baromètre 2025 sur la qualité de vie et des conditions de travail. Cette enquête, menée par Odoxa, interroge plus de 1 000 salariés des secteurs public et privé. Les résultats sont positifs avec une satisfaction globale de deux actifs sur trois.

Selon Jérôme Ballarin, Président de l’OQVT, le baromètre "montre un impact significatif sur le ressenti des salariés quand l’entreprise agit, mais des attentes fortes sur l’amélioration de la santé mentale, le renforcement de la reconnaissance du travail et l’accès au télétravail."

Les entreprises qui s’impliquent permettent une nette amélioration des conditions de travail selon les actifs concernés. 89 % d’entre eux observent un changement positif après que leur entreprise ait mis en place des actions. L’autonomie, la relation avec le manager ou encore le droit à la déconnexion sont des initiatives valorisées par les salariés.

Manque de reconnaissance et épuisement professionnel

Néanmoins, un actif sur trois déclare être mécontent de la qualité de vie et des conditions de travail avec des inégalités liées au genre ou à la classe sociale. 38 % des femmes affirment être insatisfaites contre 28 % des hommes. Même tendance lorsqu’on regarde les catégories socio-professionnelles : 39 % des ouvriers contre 21 % des cadres.

L’Observatoire de la Qualité de Vie au Travail alerte les entreprises autour de la reconnaissance du travail. L’enquête met en avant un manque de reconnaissance de l’engagement des salariés. Un actif sur deux estime ne pas se sentir reconnu à sa juste valeur. Ce manque peut affecter directement les salariés en les décourageant, voire en les incitant à quitter l’entreprise.

Un salarié sur deux dénonce un manque d’action de l’entreprise concernant l’épuisement au travail et la prévention du stress. L’OQVT met en garde sur les conséquences organisationnelles et juridiques que cela pourrait occasionner aux sociétés.

70% d’actifs français manquent de temps au quotidien

Cette insatisfaction se ressent particulièrement dans la gestion du temps : l’enquête fait ressortir la difficulté des Français à trouver un équilibre entre vie personnelle et professionnelle. 70 % d’entre eux affirment manquer de temps au quotidien. Les habitants des zones rurales et de l’agglomération parisienne sont plus fortement concernés (76 %). En cause, le temps de trajet plus important.

"Les questions du temps quotidien et de l’équilibre entre vie personnelle et professionnelle s’invitent avec force dans le débat à l’initiative d’une majorité de salariés qui sont aussi parents ou aidants familiaux. Les entreprises sont attendues sur ces enjeux-clés pour dessiner les contours du travail de demain", affirme Jérôme Ballarin dans le communiqué de presse du baromètre.

40 % des parents et aidants interrogés attendent des actions de la part de leur employeur concernant la flexibilité dans l’organisation du temps de travail. Ils sont aussi nombreux à vouloir bénéficier d’une mutuelle avantageuse ou de plus télétravail. Dans ce contexte, les attentes des salariés s’inscrivent dans une démarche plus large de devoir des entreprises : la RSE.

Il s’agit d'un enjeu majeur pour la qualité de travail des salariés. Les entreprises françaises commencent à s’engager dans cette démarche soucieuse du social et de l’environnement. Cette enquête démontre que ces initiatives portent leur fruit, mais qu’il reste encore du chemin à faire.