"Un paradoxe que nous constatons au quotidien : les entreprises veulent concilier RSE et performance économique", constate Franck Lheureux, dirigeant de l’entreprise de gestion de dépenses Ivalua, commanditaire d’une étude menée avec le cabinet Occurrence auprès de 571 dirigeants d'entreprises françaises.
Parmi les thématiques considérées comme les plus centrales par les dirigeants interrogés se trouvent la qualité de vie au travail pour 47 % d’entre eux, la santé et la sécurité (37 %) et la pratique d’achats responsables (33 %).
"L'implication de ces facteurs dans la politique RSE est considérée (...) comme primordiale", souligne l’étude.
"Un défi majeur"
Toutefois, la moitié des dirigeants interrogés considèrent que la mise en application de ces aspects de la RSE est "un défi majeur", en particulier à cause de la difficulté à "mobiliser des budgets dédiés à la RSE" et de l’absence d’outils adaptés.
En effet, 43 % des entreprises ayant participé à l’enquête déclarent utiliser "des outils fragmentés, réduisant leur capacité à suivre et piloter efficacement leurs engagements environnementaux et sociaux". 21 % d’entre elles trouvent également "difficile" l’adaptation du processus d’achat aux exigences de la RSE.
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Elles sont aussi 23 % à affirmer ne pas disposer d’outils spécifiques leur permettant de "concilier la gestion de la performance économique avec les objectifs RSE dans le suivi des fournisseurs".
Pour les dirigeants interrogés, le "contexte économique et géopolitique incertain" les oblige à anticiper une gestion plus complexe de leur chaîne de valeur dans les années à venir, tout en continuant de la concilier avec les exigences de la RSE.