Pour cette pause estivale, ID vous propose de faire le plein de culture et de photographies à travers la découverte de deux festivals tournés vers l’écologie. Tour d’horizon.
Festival Photo de la Gacilly
Depuis le 21 juin et jusqu’au 3 novembre, se tient la 21ème édition du Festival Photo de La Gacilly (Morbihan). Cette "galerie d’art à ciel ouvert" gratuite met cette année à l’honneur l'Australie - territoire aujourd’hui en proie au dérèglement climatique. Les clichés exposés dans les venelles, les jardins et les rues du village breton témoignent notamment des bouleversements à l'oeuvre.
Les villes et campagnes des Etats-Unis sont également mises en lumière dans la section "Autres Regards", où l’on peut découvrir les oeuvres de Joel Meyerowitz et Louise Johns. Lauréat du Prix photo pour la photographie humaniste et environnemental du CCFD-Terre Solidaire, l’Italien Alessandro Cinque présente également son travail au long cours sur les conséquences de l’exploitation minière pour les populations andines, tandis que d’autres photographes, comme George Steinmetz, abordent la question de l’alimentation et de l’exploitation des ressources planétaires.
Des territoires menacés de disparition trouvent aussi leur place dans cette vaste exposition. Les photographies de Ulla Lohmann nous immergent en Nouvelle-Bretagne – une province oubliée de Papouasie Nouvelle-Guinée, et celles de Gaël Turine, nous plongent au coeur des forêts sacrées du Bénin, au milieu des dieux vaudous, gardiens de la biodiversité...
Les Rencontres d’Arles
Cap désormais au Sud où se déroulent jusqu’au 29 septembre, les rencontres de la photographie d’Arles (Bouches-du-Rhône). A travers plus de quarante expositions installées dans divers lieux de la ville, une multitude de regards se croise. Parmi les nombreux artistes présentés dans cette 55ème édition, plusieurs proposent leur vision du monde sous un angle écologique, à l’image du photographe Nicolas Floc’h, qui dévoile un fragment de sa série Fleuves Océan - "immersion dans le paysage américain, le cycle de l’eau et le paysage de la couleur".
Autre plongée dans l’univers marin : les clichés du photographe japonais Uraguchi Kusukazu qui mettent en lumière les pratiques séculaires des "ama" (femmes de la mer japonaises) en documentant les plongées en eaux profondes, les récoltes près du rivage ou des scènes collectives sur la plage.
L’IA s’invite aussi au festival. Dans Le fermier du futur, l’Allemand Bruce Eesly propose des images inspirées des années 60 et générées à partir de l’intelligence artificielle pour retracer la trajectoire de la révolution verte et souligner au passage ses absurdités. Une invitation à questionner une nouvelle fois notre "rapport extractiviste" à la nature.
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