Dans les années 90, la France était le premier pays Européen consommateur d'appareils photo jetables.
©RAMZI HAIDAR/AFP
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Le retour en grâce des appareils photos jetables, un danger écologique ?

Cet accessoire éphémère, bien connu des années 80/90 connaît un renouveau, notamment chez les jeunes. Qu'il serve à prendre des photos en soirée, ou encore en vacances, il n’en est pas moins considéré par certains comme un danger écologique. Explications.  

Vestiges des années 90, les appareils photos jetables semblaient avoir définitivement été rangés au placard avec l'avènement du numérique. Pourtant, depuis quelques années, ils connaissent un retour en grâce remarqué, porté par une vague de nostalgie.

"Les appareils photo jetables type Kodak existent depuis très longtemps et ont toujours été utilisés à des fins récréatives. Avec la mode de l'argentique, ils reviennent beaucoup parce que c’est accessible pour avoir un rendu vintage facilement, et ce, sans savoir vraiment faire de la photo. Pas de réglage, facile d’utilisation…", explique Louis Mauduit, assistant de conservation au musée de l’histoire de la photo, à Chalon-sur-Saône. (71)

Avec un prix abordable, allant de 10 à 20 euros en fonction du modèle - sans compter le prix du développement-, les appareils photo jetables séduisent la génération Z. Cette dernière peut partager les photos prises sur les réseaux sociaux, grâce à la numérisation.

"Ce que j’aime, c’est qu’on ne sait pas à quoi ressemblera la photo. C’est excitant d’aller les faire développer. Il y a un nombre de photos limitées, ce qui me pousse à sélectionner des moments plus importants que si je les prenais avec mon téléphone. Et puis j’aime aussi le grain de l’argentique", explique Romain, 24 ans, adepte de ces appareils.

Une fausse bonne idée ? 

Néanmoins, "pour la planète, c'est une autre histoire", rappelle Louis Mauduit. Du boîtier, composé de plastique, à la pile et aux éléments électroniques pour le flash, tout est jeté au bout d’une trentaine de photos. Pourtant, le tout pourrait avoir une seconde vie. Problème, l'appareil n'est pas rechargeable, et a, par conséquent, une durée de vie très courte. 

"Les jetables c’est bien pour découvrir. Ça paraît plus accessible.Tous mes amis en ont acheté pour leurs soirées, et j’aimais bien le rendu, donc j’ai craqué moi aussi. Mais je pense quand même investir dans un vrai argentique qui me durera plus longtemps. Et puis à force d’en acheter, ça fait quand même une sacrée somme", raconte Emma, 22 ans.

Comment être plus respectueux de la planète ?

Pour remédier à cela, il est possible de se procurer un appareil photo réutilisable pour une dizaine d’euros supplémentaires. Si le boîtier est encore en plastique, il est cependant rechargeable, ce qui allonge considérablement la durée de vie de l’appareil, et soulage le porte-feuille.

Pour les plus téméraires, et pour un plus gros budget, il est aussi possible de se procurer un appareil photo argentique, trouvable sur des sites de vente en occasion, ou en brocante pour allier seconde vie et photographie.