La nature constitue une source d’inspiration infinie pour les artistes. Muse des plus grands peintres, photographes ou poètes, elle est dépeinte sous toutes ses formes depuis des siècles. Fragilisé par l’homme, l’environnement connaît toutefois depuis plusieurs décennies des bouleversements majeurs, que certains artistes ne manquent pas de mettre en lumière par l’intermédiaire d’une pratique artistique singulière : l’art écologique.
Qu’est-ce que l’art écologique ?
Né à la fin des années 60 aux États-Unis, l’art écologique vise à sensibiliser, préserver et/ou restaurer les écosystèmes et les ressources de notre Planète. Il n’a donc pas seulement pour objectif de dénoncer l’impact de l’homme sur l’environnement, mais aussi d’agir à sa réhabilitation. Pour cela, les artistes créent une interaction directe avec l’environnement qui les entoure, en intégrant des bribes de ce dernier dans leurs œuvres d’art. Ainsi, l’eau, le sable, le feu ou encore le vent peuvent devenir les supports et matériaux de travaux artistiques.
"Les artistes s'emparent de ces phénomènes globaux (changement climatique, érosion de la biodiversité…), qu'on ne peut pas saisir à l'échelle individuelle, pour les traduire dans des formes esthétiques, sensibles, perceptibles", explique, au micro de France Culture, l’historienne de l’art Lauranne Germond. "Il y a aussi beaucoup d'artistes qui vont directement travailler avec, et en reprenant peut-être les méthodes et les outils des militants, donc vraiment de l'action politique."
Un art aux contours scientifiques
Hausse de température globale, augmentation des émissions de gaz à effet de serre, vulnérabilité des écosystèmes… si les effets du changement climatique sont connus d’un grand nombre, le Giec a, une fois encore, tirée la sonnette d’alarme à la suite de la sortie de son dernier rapport en date. Une expertise scientifique qui constitue un véritable socle pour les artistes écologiques, comme le confie Thierry Boutonnier, artiste arboriculteur : "Un art écologique est un art qui est 'sœur' de la science, et l'écologie est une science."
Alors, à l’heure où la vulgarisation des travaux scientifiques est parfois décrite comme insuffisante pour sensibiliser l’ensemble du grand public, l’œuvre d’art s’impose de son côté comme un médium pertinent pour susciter l’émotion auprès de ce dernier.
Des œuvres marquantes
D’ailleurs, marquer les esprits, c’est notamment ce qu’a fait Alexis Tricoire en juin 2012 avec son Igloo tropical. Exposé au jardin des Tuileries, il mettait en scène un igloo recouvert d’une végétation luxuriante. Une œuvre visant à mettre en exergue l’impact du réchauffement climatique sur les pôles et leurs populations locales.
Quelques années plus tard, en 2018, l’artiste écologique Angelika Markul a réalisé une exposition baptisée Tierra Del Fuego au Musée de la Chasse et de la Nature, à Paris. Inspiré d’un archipel du même nom situé en Patagonie, ce projet artistique était composé d’un ensemble d’œuvres plastiques qui porte sur la disparition d’un paysage de glaciers.
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