Des lunettes solaires éco-responsables de la gamme ArmorLux X Acuitis, désormais disponibles.
©ArmorLux
Conso

Une start-up brestoise crée des solaires éthiques à base de filets de pêche recyclés

Régénérer des filets de pêche usagés pour la réalisation d’une paire des lunettes de soleil, c’est le pari 100 % made in France que ce sont lancés les entreprises Armor Lux, Fil & Fab et Acuitis. 

Une nouveauté dans le secteur de l’optique solaire. La start-up brestoise Fil & Fab s’est associée avec l’enseigne Acuitis, spécialisée dans les accessoires d’optique et d’audition, et la marque Armor Lux, pour lancer une gamme de montures à base de filets de pêche recyclés. Appelées Armor-Lux X Acuitis, "ce sont les premières lunettes entièrement made in France, avec des produits ramassés et confectionnés en Bretagne et dans le pays nantais’", a commenté Lionel Rodriguez, responsable des collections de la marque marinière Armor Lux, dans les colonnes du Parisien. 

En 2017, "71 % des Français possèdaient au moins une paire de lunettes de soleil", indique l'institut National de la consommation. Parfois utilisée comme accessoire de mode ou avec des verres correcteurs, les lunettes solaires attirent les consommateurs. Afin de limiter la surconsommation, certaines entreprises se sont lancées dans leur reconditionnement. Dans la même lignée, Fil & Fab, a pour sa part décidé de donner une seconde vie aux filets de pêche pour la confection de leurs lunettes. 

Revalorisation des filets de pêche

Le recyclage des filets de pêche s’insère dans une démarche de protection des océans. Les outils utilisés par les pêcheurs ont un effet néfaste sur l’écosystème marin, et notamment les filets fantômes. Selon l’OFB (l’Office français de la biodiversité), des engins "tels que les filets, casiers, palangres, continuent leurs captures pendant très longtemps. Différentes espèces peuvent être prises au piège inutilement et la décomposition de ces prises peut attirer des prédateurs qui seront à leur tour pris au piège".

Ces filets abandonnés ou perdus dans les mers impactent les récifs coralliens qui sont exposés aux maladies et parfois brisés. De plus, ces matériaux sont réalisés à base des dérivés du plastique qui contribuent à la pollution aux microplastiques dans les océans. "Entre 600 et 800 tonnes de déchets sont abandonnés chaque année sur le littoral français, près de la moitié se retrouve sur les côtes bretonnes. 40 % de ces déchets marins sont des filets de pêche", souligne Yann Louboutin, designer des produits Fil & Fab.

La matière première intitulée Nylo, nécessaire à la confection des lunettes.
©Fil&Fab

Pour y remédier, Fil & Fab s’était engagée dans un processus de production responsable dés son lancement en 2015. L’entreprise récolte différents filets abandonnés sur les littoraux et les trie selon leur état d’usure et en fonction de leur couleur. Ils sont ensuite démontés afin d’effectuer la séparation des nappes de plastique qui constituent les filets. Séparés, ces matériaux sont alors transformés en granulés appelés Nylo et sont prêts à l’emploi. La récolte et traitement des filets de pêche a atteint 5 tonnes en 2019, et l'objectif pour l'entreprise serait de viser 150 tonnes en 2021. la société compte également étendre ses services en Normandie et en Occitanie. 

Ce procédé semble séduire, et ce nouveau matériel recyclé n’a notamment pas laissé indifférent les deux enseignes Acuitis et Armor Lux qui ont décidé de se joindre à Fil & Fab. Les solaires à base de filets de pêche recyclés sont désormais disponibles sur les plateformes et boutiques d’Acuitis et Armor Lux, déclinées sous différentes formes et couleurs pour 90 euros la paire.

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