Mes vêtements sont facilement recyclables pour fabriquer de nouveaux vêtements.
FAUX, seule une très faible partie des vêtements se recycle en fils qui pourront servir à fabriquer de nouveaux vêtements et des techniques complexes doivent être utilisées pour produire ces fils. Si l’on prend l’exemple d’un jean, il faut utiliser des procédés industriels pour retirer automatiquement l’élasthanne qu’il contient, supprimer les coutures, éliminer les surfaces avec des points durs (rivets, fermetures …) afin de conserver uniquement des surfaces de matière potentiellement recyclables. Cela demande des techniques de délissage (découpe) et ensuite de défibrage et d’effilochage pour extraire des fibres coton. Ces procédés ont tendance à casser les fibres et génèrent d’importantes quantités de déchets de production. L’enjeu est donc d’obtenir des fibres suffisamment longues, sans trop de perte matière, pour pouvoir produire un fil de coton recyclé. Pour éviter l’incinération des déchets de production ou leur mise en décharge, des solutions performantes de valorisation doivent aussi être mises en œuvre. Tout cela signifie que le recyclage ne peut pas être l’unique solution : mieux vaut faire durer ses vêtements pour limiter son impact environnemental. Et en amont, acheter moins, mais mieux !
Si on observe le cycle de vie d’un jean par exemple, c’est surtout la phase de fabrication qui pollue.
FAUX, la manière dont on entretient notre jean compte aussi beaucoup. Alors qu’un jean pèse en moyenne 0,8 kg, son poids écologique, lui, est bien plus important : 49 kg. Cela représente le poids des matières mobilisées sur son cycle de vie. Nous avons tendance à ignorer que nous contribuons aussi grandement à cet impact écologique durant sa phase d’entretien. Cette phase ne représente pas moins de la moitié des impacts environnementaux de notre jean ! Parce que notre lave-linge consomme de l’électricité – ainsi que le sèche-linge et le fer à repasser –, parce que le fait de le laver pollue l’eau (notamment avec des micro-fibres, relire l’article d’ID : Comment limiter, à son échelle, la pollution aux micro-plastiques ?), parce que le détachant, la lessive et l’assouplissant que nous utilisons ne sont pas totalement éliminés dans les stations d’épuration. C’est pourquoi il ne faut pas laver plus que de raison nos vêtements, le faire à 30 °C, utiliser des lessives éco-labellisées, et sécher le linge à l’air libre si possible !
On utilise majoritairement du coton pour fabriquer nos vêtements.
FAUX, deux-tiers des vêtements sont en fibres synthétiques (polyester). Une grande partie des fibres qui composent nos vêtements sont fabriquées à partir de procédés chimiques notamment issue de la pétrochimie comme le nylon, le polyester et l’élasthanne. Des procédés chimiques permettent aussi de produire des fibres à partir de ressources naturelles (cellulose de bois, soja ou maïs) comme la viscose ou le lyocell. Le lyocell par exemple, fibre 100 % cellulosique, est produit à partir de pulpe de bois (feuillus, eucalyptus, bambou) dont le mélange est dissout dans un solvant organique recyclable en circuit quasi-fermé. Parmi les matières naturelles végétales, outre le coton, qui nécessite beaucoup d’eau – et de pesticides lorsqu’il n’est pas bio – on retrouve le lin, le chanvre, le rafia et le latex naturel. Il existe également les matières naturelles animales comme le cuir, la laine, et la soie, mais celles-ci sont plutôt déconseillées (conditions de vie des animaux, nombreux produits chimiques pour les traiter…).
En partenariat avec l'ADEME.
Vous avez apprécié cette information ? Abonnez-vous à notre newsletter en cliquant ici !
Pour aller plus loin et agir à votre échelle, découvrez notre guide « La mode éthique dans nos dressings ».
Au sommaire : interviews, quiz, conseils et astuces… 68 pages de solutions pour se mettre à la mode éthique !
Pour en savoir plus et commander votre guide, c’est par ici.
Merci ! #TousActeurs.