Les chaudières à bois sont des alternatives écologiques de plus en plus populaires.
©Rune Enstad/Unsplash
Idées Pratiques

Quels sont les systèmes de chauffage les plus écologiques ?

Avec l'arrivée du froid, beaucoup de foyers pensent à rallumer leur chauffage. Certains systèmes sont toutefois plus polluants que d'autres. Pour y voir plus clair, voici une liste des options les plus respectueuses de l'environnement.

Selon l’ADEME, le chauffage représente 66% de la consommation d’énergie d’un logement. Si le choix du système est avant tout guidé par son coût sur la facture d’électricité, la question environnementale prend également de l’importance. Avec la disparition prévue du chauffage au fioul en 2030 et l’augmentation des prix du gaz, le choix d'un chauffage écologique devient une alternative envisageable. Voici quelques pistes.

La chaudière à bois

Avec seulement 30 grammes d’équivalent CO2 par kWh, il s’agit d’un des modes de chauffage les plus "propres", selon le cabinet Carbone 4. Si des risques de pollution existent, ils sont majoritairement liés à une mauvaise pratique. L'ADEME recommande notamment d'éviter d'utiliser du bois humide ou traité, et d'effectuer un entretien régulier des conduits.

Le faible impact écologique du chauffage au bois s’explique également par la gestion des forêts en France : 64% du bois de chauffage est issu des forêts, et 13% provient de la récupération, selon l’ADEME. L’agence précise également que les forêts françaises croissent 50% plus vite que les prélèvements de bois chaque année.

La pompe à chaleur

De plus en plus populaire dans les maisons, ce système permet de réutiliser la chaleur accumulée dans le logement, tout en ne produisant que 50 grammes d’équivalent CO2 par kWh. Deux systèmes sont possibles : l’aérothermique, qui utilise deux unités pour récolter l’air et le stocker d’une part avant de le redistribuer, ou bien le système géothermique qui puise la chaleur dans le sol. Si ce dernier s’avère coûteux à l’installation, il permet cependant de générer 4 fois moins de CO2 qu'une chaudière au fioul, selon EDF.

Le chauffage solaire

S’il utilise la source d’énergie la plus propre possible, le potentiel du chauffage solaire le limite à un rôle de système d'appoint pour le foyer. Selon la zone géographique d’exposition au soleil, l’ADEME estime que l’énergie solaire ne peut couvrir qu'entre 40 et 60% des besoins en chauffage d’un logement. Une fois les capteurs solaires installés sur le toit, l’installation permet de distribuer l’énergie accumulée dans un réseau de tuyauterie classique pour être ensuite distribuée dans les radiateurs de la maison.

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Commentaires
Par Olivier Dauch - le 09/10/2021

Bonjour,
Merci pour votre article intéressant...
Dans la grande famille du chauffage au bois, les poêles de masse sont à mon avis une solution qui peut être alternative à un chauffage central et qui présente de nombreux avantages.
Un poêle de masse rocket stove (j'en ai un chez moi) peut voir sa masse adaptée à la configuration de la maison, même lors d'une rénovation, pour distribuer la chaleur par rayonnement dans plusieurs espaces de l'habitat. Une autre façon d'imaginer une distribution de chaleur à partir d'un foyer qu'une chaudière.
Les poêles de masse récupère la chaleur des fumées.
Cela représente plusieurs avantages...
C'est la montée en température qui est recherchée, pour avoir une fumée chaude. La température de combustion peut dépasser les 1.000°.
Le rendement est donc excellent, de l'ordre de 85 à 90%, ce qui est vraiment exceptionnel pour un poêle bûche, sans artifice pour booster la combustion comme un combustible transformée pour être plus performant et une soufflerie interne pour attiser la combustion sur les poêles à granulés.
Aucun réglage du tirage, il est toujours à fonds. La combustion est donc toujours très bonne : le rendement est maintenu pendant toute la combustion, très peu d'imbrulés, donc très peu de pollution.
Le bois choisi ici doit permettre une flambée très vive pour une combustion très chaude. Il s'agit donc de préférence de résineux, peu chers, plutôt que de bois denses comme le chêne ou le frêne qui permettre d'étaler la flambée sur le temps, avec un dégagement de chaleur plus long mais moins intense. Un fagot de croûtes de scieries convient très bien par exemple, vendu autour de chez moi pour 40€ les 3 stères environ, au lieu de 60€ le stère de bois de chauffage.
Comme la chaleur des fumées est captée par la masse, en plus du rendement exceptionnel qui détermine la capacité du foyer à extraire les calories du combustible, peu de chaleur se perd dans la fumée qui sort entre 50 et 100° au lieu de plusieurs centaines.
Le résultat est impressionnant : chez moi, dans un habitat bien isolé (RT2012), je fais une flambée de 2 à 4 kg de bois, pour environ 3/4h à 1h de combustion. La chaleur met environ 2 heures à traverser la masse qui met ensuite 10h à revenir à la température de la pièce. 3 kg de bois en moyenne me chauffe pour 12h.
L'habitat étant très isolé, je n'ai pas besoin d'allumer tous les jours. Je consomme ici moins d'une demi-stère par an, ce qui me place dans les consommations des habitats passifs.
Les poêles de masse peuvent être manufacturés, de nombreuses marques existent comme Hiemstra ou Alsamasse en France. Les poêles rocket ou rocket stove permettent à des personnes bricoleuses de faire leur poêle en étant éventuellement par des personnes expérimentés comme cela a été mon cas. Le tout dans une démarche open-source...

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