Consommer local, c’est aussi consommer éthique et écologique, en s’assurant des meilleures conditions de travail des employés, avec une production souvent plus respectueuse de l’environnement, et des distances parcourues moins longues.
Par exemple, entre ses matériaux (la culture du coton en Asie et le tissage), ses différents stades de production (assemblage, couture, teinture, finitions) et sa mise en rayon, un jean parcourt en moyenne 65 000 kilomètres. Sans oublier les conséquences des produits chimiques (chlore, métaux lourds utilisés pour teindre) que l’on retrouve souvent dans la nature en Asie du Sud.
Alors, comment éviter de porter des vêtements qui ont traversé le globe et sur quelles fibres écologiques miser pour consommer local ?
Le lin, champion du local
Le lin est incontestablement la grande championne des fibres textiles écologiques locales. En effet, la Belgique, les Pays-Bas et la France produisent rien qu’à eux environ 80% de la production dans le monde de lin non filé, selon la Confédération Européenne du Lin et du Chanvre (CELC). Et c’est la France qui est le premier pays producteur et exportateur de lin non filé, avec environ les deux tiers de la production mondiale.
Son empreinte carbone est faible, à la condition d'être filé en Europe. Ce n'est malheureusement pas le cas aujourd'hui pour la majorité de la production, même si le filage est une activité qui se développe de plus en plus en Europe et en France. Davy Dao, fondateur de la marque de vêtements "made in France" Dao Davy, explique “ fabriquer local et made in France, c’est bien. Choisir le lin, fibre locale et écologique par excellence, c’est encore mieux. Mais nous voulions aller encore plus loin, c’est pourquoi nous avons fait le choix du lin français, cultivé dans le nord de la France et filé en Pologne. Trouver du lin filé en France, c’est aujourd’hui impossible, mais c’est une activité qui se développe de plus en plus et nous en sommes ravis, car notre lin sera bientôt 100% français."
Des consommateurs de plus en plus séduits
Le lin connaît aujourd’hui une véritable tendance de fond : plébiscité par les grands designers qui l’utilisent régulièrement dans leurs collections, il s'invite plus largement dans nos vêtements grâce à l'initiative de marques et acteurs engagés dans une production locale, éthique et respectueuse de l'environnement.
La marque Dao Davy, commercialise elle déjà le lin depuis 2018. Le fondateur nous explique : “Etant originaire du Vietnam, c'est après un voyage en quête d'identité et une expérience dans le milieu textile industriel que je prends conscience des conditions de travail et des conséquences climatiques dans ce pays. Je rentre en France et décide, à 24 ans, de me lancer dans la confection de jeans made in France avec la volonté d'apporter un sens à mon travail, une dimension éthique et écologique”. L’utilisation du lin dans ses collections suivra ensuite, comme une évidence. La marque vient d’ailleurs de lancer son nouveau modèle de jean qui associe 45% de lin cultivé en France avec 55% de coton biologique.
Sur le marché des fibres textiles, dominé par le coton, le lin ne représente encore en volume que 0,4%. Cependant, c'est un marché en plein développement. D’après le CELC, les surfaces cultivées de lin ont augmenté de 132% entre 2009 et 2020. Et ce n’est pas étonnant, lorsqu’on sait que près de la moitié des français (48%) prévoit d’acheter des vêtements en lin dans les douze mois.
Une fibre écologique par excellence
Cultivé dans le nord de la France et en Normandie, le lin se plaît dans un climat océanique et nécessite un savoir-faire unique, ce qui implique que sa culture ne peut pas se délocaliser.
En plus de ses nombreuses qualités (thermorégulateur, solide, résistant, anti-allergique, anti-bactérien, anti-odeur), le lin a surtout de nombreux avantages écologiques.
Non seulement le lin est local, entièrement biodégradable, mais sa culture ne nécessite que très peu de pesticides (voir aucun pour le lin biologique). C'est également une plante qui n'a pas besoin d'être irriguée, l'eau de pluie lui convient (contrairement au coton, qui est gourmand en eau et assèche les terres). De plus, le lin ne génère pas de déchets : tout est exploité dans sa culture, des graines (pour faire de l’huile) aux fibres.
En partenariat avec Dao Davy.
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