Un quart des français serait flexitarien
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Que trouvera-t-on dans nos assiettes en 2050 ?

À l’aube de l’an 2050, l’humanité s’apprêtera à faire face à l’un des plus grands défis de son histoire : nourrir près de 10 milliards d’êtres humains. Difficile alors d’imaginer un monde où la surconsommation est reine. Pour cohabiter et prôner le "vivre-ensemble", un changement lié à nos habitudes alimentaires s’impose. Mais que pourra-t-on bien trouver dans nos assiettes dans trente ans ?

Une gélule en guise de repas. Dans un monde dystopique où les denrées alimentaires seraient rares, un tel scénario paraîtrait plausible en 2050. Néanmoins, cette situation n'est fort heureusement que peu probable. Pour autant, si l’industrie a pour ambition de nourrir près de 10 milliards d’êtres humains d’ici trois décennies (selon les chiffres de l'ONU), elle va devoir reconsidérer ses modes actuels de production, entrainant par la même occasion un besoin pour le consommateur de trouver de nouvelles sources d’alimentation.

Les insectes

Les insectes constituent la nourriture de demain. Bien que peu ragoûtants, "les produits forestiers, insectes compris, sont essentiels à la lutte contre la faim" selon la FAO, l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture. À titre de comparaison, le taux de protéines entre un kilo de sauterelles et un kilo de bœuf est similaire. Mieux encore, la production d’insectes n’entraîne qu’un besoin d’eau minime. Si plus de deux milliards d’êtres humains en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud dégustent régulièrement ces mets au raffinement relatif, nos ancêtres occidentaux aussi, Romains comme Grecs, se nourrissaient à l’époque de larves de scarabées. 

La viande in vitro

Viande in vitro, viande de culture, viande synthétique… Les termes sont nombreux pour qualifier cette viande "artificielle". Créée en laboratoire, c’est grâce à la régénération des tissus musculaires que la viande est fabriquée. Un procédé "naturel" mais qui coûte pour le moment très cher. C’est en 2013 qu’est conçu le premier steak in-vitro, pour un prix de… 45 734 euros. Si la somme parait exorbitante, les avancées technologiques risquent néanmoins de faire chuter drastiquement les prix de sa conception. Alors, une viande produite en laboratoire, à partir d’un procédé naturel, semble logiquement se positionner comme une alternative plus durable pour le futur. À priori seulement. Publiée dans la revue Frontiers in Sustainable Food Systems de l’université d’Oxford, une étude montre que l’impact environnemental de la viande de culture est en réalité extrêmement lourde. Très gourmande en méthane, la viande in vitro est moins polluante à court terme, mais son bilan carbone est beaucoup plus lourd sur le long terme. Résultat, au bout de 500 ans, la viande in vitro apparaît beaucoup plus polluante qu’une viande d’élevage agricole. Un pari pour le futur donc, mais qui ne s’annonce pas forcément gagnant…

Assiette composée d'insectes frits, en Thaïlande.
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Les algues

Qu’elles soient brunes, rouges ou vertes, on dénombre aujourd’hui 145 espèces d’algues comestibles. Très populaires en Asie, notamment grâce à la célèbre soupe miso, elles pourraient faire leur apparition en Europe d’ici 2050 et se présenter comme de plausibles alternatives à tous les défis nutritionnels de l’homme ces prochaines années. Qu’elles soient en sauces ou encore en salades, les algues occuperont une grande partie de nos assiettes. Par ailleurs, elles peuvent être produites en grande quantité et possèdent de nombreuses vertus : elles sont riches en oligo-élements, en iode, en calcium, etc. En outre, leur production ne nécessite pas d’eau douce. Reste à savoir si en 2050, les Français accepteront de troquer salades et laitues au profit d’algues vertes et brunes. 

Vous avez apprécié cette information ? Vous aimerez également notre guide pratique « L’écologie dans nos assiettes ».

Au sommaire : Tout pour faire sa transition alimentaire en douceur et répondre aux enjeux d’une alimentation plus durable !

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