Selon l’Ademe, presque 3 290 milliers de tonnes d’éléments d’ameublement ont été mis sur le marché en France en 2021.
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Louer ses meubles plutôt que les acheter, une alternative écoresponsable

Depuis quelques années, des sites internet proposent aux particuliers et entreprises de louer temporairement leurs meubles plutôt que de les acheter. Une façon de diminuer l'empreinte de la production du neuf en privilégiant l'économie circulaire.

Avoir un bébé, partir étudier dans une ville lointaine, travailler dans un autre pays…Chacun de ces moments de vie peuvent contraindre à renouveler fréquemment son mobilier. Plutôt que de l’acheter neuf puis de l’entreposer, ou le jeter, il est maintenant possible de le louer. "Nous sommes dans une société de plus en plus mobile, et nous sommes aussi de plus en plus nombreux à nous sentir concernés par l’impact que nos habitudes de consommation ont sur notre environnement", analyse sur son site Estefania Gonzalez de Ubieta, fondatrice de l’entreprise Loc and Roll.

Selon l’Ademe, l'agence de la transition écologique, presque 3 290 milliers de tonnes d’éléments d’ameublement ont été mis sur le marché en France en 2021. Louer son mobilier offre alors une alternative au marché du neuf, en faveur de l’économie circulaire et de l’environnement.

Consommation écoresponsable

Le principe est simple : plusieurs entreprises proposent de louer des équipements de mobilier pour une durée déterminée. Tables, chaises, comme bureaux ou commodes peuvent être commandés sur Internet pour une semaine, comme pour un an. Une fois la location finie, la société récupère le mobilier, l’entretient et le rénove si besoin, pour ensuite le louer de nouveau.

Il s’agit pour ces nouveaux acteurs de l’économie circulaire d’inciter à une consommation écoresponsable, même pour les meubles. En 2020, Camif est devenue société à mission, s’engageant à "proposer des produits et services pour la maison au bénéfice de l’Homme et de la planète […] collaborer et agir pour inventer de nouveaux modèles de consommation, de production et d’organisation". D’autres, comme le site Move & Rent, donnent leurs meubles après le cycle de locations à des organismes de réemploi ou à des œuvres de charité.

"Préférer l’usage plutôt que la propriété"

À côté de ces engagements concrets, ces sociétés affirment vouloir modifier les habitudes des consommateurs. "Nous ne voulons pas revendre un produit fabriqué en Chine ou inciter à la surconsommation simplement parce qu’il s’agit de seconde main, mais bien nous substituer à une décision d’achat", explique le PDG de Camif Emery Jacquillat dans le Journal du Dimanche en avril dernier. Les fondateurs de Move & Rent annoncent de même vouloir pousser les consommateurs à "préférer l’usage plutôt que la propriété".

La rentabilité d’un tel modèle coté consommateur fait toutefois débat. Une fois passé plusieurs mois, il est souvent plus économique d’acheter son meuble plutôt que de renouveler la location. Dans ce cas, les ressourceries, recycleries et autres associations de récupération sont à privilégier lorsqu’il sera temps de se séparer de son armoire.

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