Franprix va expérimenter la vente en vrac de produits de grandes marques.
©Newman Studio/shutterstock
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Les achats du vrac résistent à la crise sanitaire

Malgré la crise du coronavirus, le marché du vrac est en augmentation de 3 points par rapport à 2019. Une croissance qui reste freinée par la perception du coût élevé de ces produits.

Légumes, fruits et autres produits secs en vrac continuent d’attirer les consommateurs. À l’occasion du Salon du Vrac qui s'est tenu du 7 au 8 septembre, le réseau Vrac, association interprofessionnelle dédiée à la démocratisation de la vente en vrac, a publié son rapport en collaboration avec la société d’analyse des données, Nielsen, sur le marché du vrac en France. L’analyse a montré qu’avant la crise du Covid-19, 40 % des Français achetaient en vrac. Parmi ces derniers, 7 sur 10, soit 70 % sont revenus mi-juillet en acheter malgré la crise sanitaire et les contraintes d’hygiène qui auraient pu freiner ce commerce.

Toutefois, une partie de la clientèle du vrac a arrêté ses achats, notamment pour des raisons logistiques, peut-on lire dans le rapport. "Les consommateurs freinés par le contexte sanitaire, méfiants quant à l’hygiène des produits en vrac, sont finalement restés très minoritaires. En revanche, la clientèle a souvent été confrontée à des rayons vrac fermés, et a fréquenté pendant le confinement d’autres points de vente (proximité, drive…) que leur magasin habituel, sans pouvoir y trouver de rayon vrac", précise Catherine Urvoy, Consultante Senior Consommateurs chez Nielsen.

Une prise de conscience des foyers français

Avec la crise du coronavirus, seulement 22 % des foyers interrogés ont continué à acheter en vrac pendant le confinement. Mais ce score est en hausse puisqu'il est remonté de 6 points quelques semaines plus tard. Cette résistance à la crise sanitaire montre la prise de conscience des Français sur les déchets issus des emballages. En effet, l’enquête réalisée par Nielsen a révélé "la forte prise de conscience des enjeux de l’emballage chez les Français". Ainsi, en tête du classement des résolutions à adopter en 2020, 27 % des enquêtés ont estimé que "l’achat de produits limitant les emballages était l’une de leurs bonnes résolutions".

En outre, l’analyse montre que la composition socio-démographique des acheteurs concerne les moins de 35 ans, les cadres et les foyers urbains. Ces profils sociaux sont les plus adeptes du vrac. "Une surreprésentation de ces foyers est fortement liée à l'historique, le vrac étant arrivé en premier dans les magasins bio, à la clientèle plus aisée et plus urbaine", indique l’enquête.

Quels freins à l’achat en vrac ?

Ce mode d’achat garde son potentiel, avec "61 % des foyers français qui souhaitent plus de produits en vrac dans leurs magasins, notamment au rayon épicerie", mais ce marché reste encore limité. L’analyse montre que les prix constituent le premier frein à l’achat en vrac, devant les interrogations sur l'hygiène et la praticité. Selon l’enquête, cette perception serait probablement due aux magasins bio qui proposeraient "une offre plus chère qu'en grandes surfaces traditionnelles".

Ainsi, la grande distribution et les magasins spécialisés se sont mobilisés pour répondre à la demande croissante des consommateurs. Plus de 3 hypers et supermarchés sur 4 sont équipés d’un rayon dédié au vrac en France. À noter également que les grandes surfaces sont le principal circuit pour les achats en vrac et se placent devant les magasins spécialisés bio.

Le parc de magasins est de surcroît complété par les magasins spécialisés vrac, dont le nombre a progressé de 60 % l’an passé, pour atteindre 385 commerces fin 2019. C’est cette multiplication des points de vente offrant du vrac, complétée par l’offre produits qui s’élargit et cette appétence accrue des consommateurs qui laissent présager un bel avenir pour le vrac. Après 41 % d’augmentation l’an passé, nous attendons même un triplement du chiffre d’affaires en 2022’’, souligne Célia Rennesson, Directrice de Réseau Vrac.

Par ailleurs, les produits les plus plébiscités en vrac sont les fruits oléagineux : noix et noisettes et les fruits secs, qui sont achetés respectivement par 58 % et 51 % des acheteurs du vrac.

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