Face à l’augmentation des périodes de canicules ces dernières années, de plus en plus de Français choisissent d’acheter une climatisation pour rafraîchir leur logement. Selon l’ADEME, les taux d’équipements en climatisation chez les ménages sont passés de 14 % en 2016 à 25 % en 2020. Alors que la climatisation est aujourd’hui responsable de près de 5% des émissions d’équivalent CO2 du secteur du bâtiment, il convient toutefois de prendre en compte plusieurs critères avant de se ruer sur ces équipements, particulièrement énergivores. Tour d’horizon.
Jeter un œil sur l’étiquette énergie
Tous les équipements ne se valent pas, rappelle l’ADEME. Il convient de choisir une climatisation avec la meilleure classe énergétique possible (A+++ selon les technologies). L’agence précise que le coefficient d’efficacité frigorifique (SEER pour Seasonal Energy Efficiency Ratio) indique la performance de l’appareil pour produire du froid sur une saison de climatisation. En mode chauffage, le SCOP (Seasonal Coefficient of performance) indique la performance de l’appareil pour produire du chaud sur une saison d’hiver. Pour comparer et classer les performances des différents systèmes et trouver les produits offrant le meilleur rapport qualité-prix, il est recommandé de consulter le guide topten, ici.
Se méfier des climatiseurs mobiles
Ce sont actuellement les systèmes les plus vendus sur le marché. Selon l’ADEME, ils représentent 80 % des ventes de climatiseurs, avec une progression de 8% par an depuis plus de dix ans. Ces appareils sont toutefois ceux qui consomment le plus. "Les climatiseurs mobiles peuvent ainsi consommer 2,5 fois plus que les climatiseurs fixes", relève l’agence. A titre d’exemple, un modèle mobile atteint environ 30 euros pour 12 heures d’utilisation quotidienne pendant deux semaines alors qu’un ventilateur consomme moins d’1 euros pour 12 heures par jour sur deux semaines.
Choisir plutôt un climatiseur fixe pour climatiser une ou plusieurs pièces
Ce sont des pompes à chaleur réversibles qui peuvent être mises en mode chauffage en hiver. Ils coûtent cher mais bien dimensionnés, ce sont les systèmes les plus efficaces pour climatiser. Ils ne sont en revanche pas pour autant le moyen de chauffage le plus efficace et le plus confortable car ils renvoient de l’air chaud qui ne répartit pas toujours bien dans la pièce et qui ne procure pas une chaleur rayonnante agréable comme des radiateurs ou un plancher chauffant.
Avant d’opter pour ce système, il faut donc bien prendre en compte le volume à chauffer, l’isolation du logement, sa localisation géographique... Pour être certain de faire le bon choix été comme hiver, il vaut mieux en parler avec un conseiller du service public de la rénovation (service gratuit). Pour trouver le plus proche de chez vous, consultez le site France-renov.gouv.fr.
Et pour éviter de voir votre facture d’électricité augmenter de façon importante pendant l’été, pensez à respecter tous les bons gestes pour éviter la surchauffe du logement : fermez les volets des fenêtres très exposées au soleil, aérez la nuit, réglez votre climatisation à 26 °C (et non pas à 21 ou 22 °C), vous divisez ainsi votre facture d’électricité pour climatiser par deux !
Envie d’en savoir plus sur les différentes techniques de climatisation, retrouvez ici le guide de l’ADEME “Adapter son logement aux fortes chaleurs”.
En partenariat avec l'ADEME.
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