Ces masques ne sont pas des dispositifs médicaux mais forment une première barrière pour éviter les projections de gouttelettes.
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Idées Pratiques

Fabriquer son masque de protection : les tutos à privilégier

De vieux vêtements que l'on ne porte plus ou des chutes de tissu à la maison ? Et si on fabriquait des masques, histoire de tester nos talents de couturier(ère)s et de se protéger autant que possible, face à la pandémie en cours ? Attention toutefois à bien les réaliser - puis à bien les utiliser. ID fait le point.

Dans un contexte où "la pénurie de masques risqu(e) de durer encore quelques semaines", force est de recourir actuellement et en vue de la sortie du confinement, selon l'Académie nationale de Médecine, à "l’utilisation d’un masque 'grand public' ou 'alternatif'". "Il est établi que des personnes en période d’incubation ou en état de portage asymptomatique excrètent le virus et entretiennent la transmission de l’infection. En France, dans ce contexte, le port généralisé d’un masque par la population constituerait une addition logique aux mesures barrières actuellement en vigueur", remarque l'Académie, qui recommande "que les indications pratiques pour la fabrication d’un tel masque soient largement portées à la connaissance de la population". Face à cette recommandation, le ministre de la Santé Olivier Véran a indiqué, dans le cadre d'une interview avec Brut samedi 4 avril : "On est en train de discuter de cela avec le conseil scientifique, les experts de virologie, les agences sanitaires, on est en train de leur demander de réévaluer la doctrine".

Un patron officiel

Mais alors, où trouver des tutoriels valables ? En particulier du côté de l'AFNOR, l'Agence française de normalisation, qui a mis en ligne un patron pour fabriquer son masque. "Pensé pour les néofabricants de masques et les particuliers, il permet de concevoir un masque destiné à équiper toute la population saine et complète la panoplie des indispensables gestes barrières face à l’épidémie de coronavirus", précise l'Agence. Le document, déjà téléchargé plus de 100 000 fois, est disponible ici : il précise les exigences minimales pour la fabrication industrielle et artisanale, les tests à réaliser pour s’assurer de la qualité du masque barrière, des conseils pour l’utilisation et l’entretien, les matériaux à privilégier, les dimensions, les types de brides, ainsi qu'une annexe avec des patrons. "Ce masque n’exonère à aucun moment des gestes barrières. C’est une protection supplémentaire pour les personnes saines lorsqu’elles se déplacent ou travaillent", précise Rim Chaouy, responsable de pôle santé et sécurité au travail d’AFNOR et pilote du projet. 

D'autres tutoriels au format vidéo sont également disponibles : tous ne se valent toutefois pas. Dans la vidéo ci-dessous, le tutoriel se base sur les documents du  CHU de Grenoble.

L'enseigne de mode Do it yourself "Make my Lemonade" propose également son tutoriel avec l'appui des documents fournis par le CHU de Grenoble ainsi que des conseils des médecins infectiologues, en version écrite cette fois. Il est disponible ici. La marque rappelle au passage que "ces masques ne sont pas des dispositifs médicaux, quelque que soit les matières empilées, ils ne protègent pas des virus mais ils forment une première barrière pour éviter les projections de gouttelettes et évitent les contacts main/bouche". Ils doivent être portés durant nos déplacements de première nécessité.

La norme officielle est toutefois celle de l'AFNOR, qui précise : "On trouve d’autres modèles de masques sur Internet. Il convient d’être vigilant aux modèles très répandus comportant une ou plusieurs coutures verticales, le long du nez, de la bouche et du menton. Cette solution n’a pas été retenue par les experts lors de la rédaction de l’Afnor Spec (risque de fuite par la couture). Nous recommandons les deux modèles masques dont les patrons figurent en annexe C de l’Afnor Spec (2e document)".

Quoiqu'il en soit, ces masques en tissu doivent être impérativement lavés après utilisation à 60 degrés, 30 minutes minimum. Il faut attendre qu'ils soient bien secs pour les porter à nouveau.

Un version jetable

Le professeur Daniel Garin, médecin du travail et expert en risque biologique et infectieux, propose pour sa part une version jetable à partir de serviettes en papier. Ce masque fait partie des deux modèles recommandés par l'Académie Nationale de Médecine dans son communiqué du 2 avril 2020.

Attention quoiqu'il en soit à toujours bien respecter les gestes barrières recommandés par l'Organisation Mondiale de la Santé : se laver les mains très régulièrement (avec une solution hydroalcoolique ou du savon et de l’eau), éternuer ou tousser dans son coude, utiliser des mouchoirs jetables, aérer les pièces, éviter tout contact étroit avec des personnes, et nettoyer les surfaces inertes régulièrement (ex : poignées de portes, téléphones) où le virus peut survivre plusieurs jours.

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