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Cinq résolutions durables pour 2018

Nouvel an oblige, l'heure est aux bonnes résolutions ! Et si 2018 était l'occasion d'adopter des pratiques pour contribuer, à son échelle, à une société plus durable ? Quelques propositions d'ID.

Privilégier le vélo (ou la marche à pied) pour les trajets courts

Et si l'année 2018 était celle du vélo ? Bon pour la santé, économique et écologique, ce moyen de transport est pourtant encore relativement boudé par les Français, qui lui préfèrent largement la voiture lorsqu'il s'agit de se rendre au travail. C'est ce qu'indiquait, encore récemment, une étude de l'INSEE révélant que seulement 1,9 % des Français vont au travail à bicyclette, alors même que la grande majorité habitent à moins de 5 km de leur lieu d'activité.

Avec des propositions telles que la généralisation de l'indemnité kilométrique et le déploiement de vélib' supplémentaires ou le lancement cette année du premier baromètre des villes cyclables, la question des déplacements à vélo pourrait occuper le devant de la scène en 2018. Pourquoi ne pas essayer au moins une fois par semaine ?

Etre plus attentif à ce qu'il y a dans son assiette

Elevage intensif, surpêche, agriculture ayant recours aux pesticides... Il n'est pas toujours aisé de s'y retrouver lorsqu'il s'agit de savoir ce qu'il y a dans son assiette. Et si le bio fait son petit bonhomme de chemin en France, il est possible de pousser le curseur un peu loin, en privilégiant par exemple les produits locaux et de saison, par le biais, entre autres, des circuits courts. Les AMAP par exemple soutiennent une agriculture paysanne et biologique tandis que La Ruche qui dit Oui ! vous dirigera vers des produits d'agriculteurs de vos régions. Des solutions qui contribuent notamment à réduire l'empreinte carbone dégagée par le transport des marchandises, parfois venues de l'autre bout de la planète. Pour le reste, il existe aujourd'hui plusieurs applications qui permettent par exemple de localiser dans son quartier les lieux de vente bio.

Concernant les protéines animales, le think tank Terra Nova invitait dernièrement les Français à réduire de moitié leur consommation de viande, en laissant une place accrue aux protéines végétales. Une initiative qui a déjà séduit pas mal de « flexitariens » , qui ont dû trouver des alternatives à la chair animale. Sur Internet, il existe aujourd'hui de nombreuses idées de recettes sans viande, facilement accessibles aux plus curieux.

Réduire sa production de déchets

Selon l'ADEME, les déchets ménagers représentaient 573 kg par Français en 2013. Un chiffre déjà en diminution par rapport aux années précédentes, mais qu'il est encore (facilement) possible de réduire. En jetant par exemple un coup d'oeil aux conseils de Zero Waste France, qui livre sur son site un ensemble de solutions pratiques à destination de ceux qui voudraient alléger leur poubelle. Par exemple en optant pour le vrac, en privilégiant le réutilisable au jetable ou en revendant les produits usagés en occasion. Et même quand un appareil semble inutilisable, pourquoi ne pas plutôt essayer la réparation grâce à des tutoriels en ligne ou des ateliers ?

Parmi d'autres gestes envisageables, il est aussi possible de citer l'installation d'un compost pour réduire les déchets organiques ou bien d'acheter des produits dépourvus d'emballages. Pièce par pièce, chacun peut réduire drastiquement sa production, à commencer... par la salle de bain !

Regarder les étiquettes de ses vêtements

La « Fast Fashion » a depuis longtemps gagné nos modes de consommation, en nous poussant sans cesse à renouveler nos garde-robes. Une mauvaise habitude qui n'est évidemment pas sans conséquences sur l'environnement, avec notamment l'utilisation toujours plus massive de substances parfois toxiques lors de la fabrication des tissus, ou une tendance au gaspillage de plus en plus généralisée. Comment améliorer un peu la situation ? En se renseignant par exemple sur les processus de production. Ce coton est-il bio ? Est-il traçable ? Est-ce que le fabricant mène des politiques de développement durable ? Pour le savoir, des labels (Ecocert, Demeter, GOTS...) garantissant l'origine du textile peuvent vous aiguiller dans votre choix. Certaines marques vont jusqu'à lancer des lignes vegan, qui se soucient du bien-être animal. Petit à petit, la mode éthique trace son chemin. 

Le petit plus : s'engager à son niveau

Pour cette nouvelle année, pourquoi pas donner un peu de son temps, ou de son argent ? En faisant du bénévolat à la demande, par exemple, grâce à l'association la Fourmilière ou à la plateforme benenova.fr, qui proposent des missions ponctuelles, pour aider à améliorer un peu la vie du quartier ou des plus démunis. En outre, il existe évidemment les associations historiques, comme le WWF, le Secours catholique ou encore la Fondation Abbé Pierre, toujours à la recherche d'un peu de soutien.

Et pour ceux qui préféreraient miser un peu de leur épargne sur des projets locaux ou à plus grande échelle qui impactent de façon positive l'environnement ou la société, le financement participatif et l'épargne solidaire offrent tous deux un répertoire presque illimité de solutions. Investir dans des énergies renouvelables ? Donner de l'argent pour l'achat d'un nouveau fauteuil roulant ? Prêter pour le développement d'une ferme bio ? Ou simplement placer son argent sur un produit d'épargne solidaire, qui permettra de financer la lutte contre la mal logement ? Chacun peut contribuer selon ses moyens.