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Dossier

Manger bio en le faisant bien

« Manger bio, c’est bien »… Mais comment bien manger bio ? Voici quelques clés.

Pour bien choisir ses aliments bio, quelques critères doivent être pris en compte.

Favoriser les produits de saison locaux

Préférer les fruits et légumes bio de saison locaux n’est pas la pire idée à avoir : ils sont souvent moins chers, de meilleur goût et génèrent moins de CO2 (liés notamment au transport pour les produits qui ne sont pas locaux). Le calendrier ID répertorie les fruits et légumes de chaque mois de l’année : on évite par exemple les fraises en janvier !

Le saviez-vous ? Selon une étude Opinion Way (2016), 61 % des Français sont prêts à payer plus chers leurs produits s’ils sont fabriqués dans leur région.

Privilégier certains produits bio et d'autres moins

Jeter un œil à quelques comparatifs bio/non bio

Le magazine Que Choisir a effectué des comparatifs (teneur en fibres et en nutriments, recherche de pesticides, de dioxines, pouvoir antioxydant, etc.) entre produits bio et non bio: citrons, filets de poulet, carottes, mozzarella.... Par exemple, les bananes bio seraient selon l’UFC deux fois plus riches en fibres que les non bio. L’Association a par ailleurs constaté que les mueslis bio étaient globalement moins gras mais ne sont pas pour autant les plus recommandables, puisqu’on retrouverait dans certains mueslis bio les teneurs les plus élevées en acrylamide, décrit comme un « composé génotoxique et cancérogène ».

*Dossier 09/17, Le Bio vaut-il vraiment le coup ?

Le bio industriel : regarder les étiquettes

Il existe des produits plus ou moins naturels pour lesquels il est conseillé de scruter l’étiquette : éviter les listes longues de colorants, gélifiants, arômes, les calories trop importantes, les sucres ajoutés…

Le bio n’échappe pas vraiment à la règle : paru l’an dernier, le guide « Le bon choix au supermarché »*, réalisé par des journalistes du site LaNutrition.fr, des diététiciens et des nutritionnistes, recense 107 aliments à bannir de son alimentation, dont des produits bio qui peuvent regorger d’additifs ou de mauvaises graisses. Notons par exemple les madeleines amande Viadélice bio : « Huile, crème, sirop de riz, fécule, épaississants, émulsifiants… C’est plus de la cuisine, c’est de la chimie ! », indique le guide. Même combat pour les panés veggie façon cordon bleu Tartex, les Soyciss Classique Soy et les Filets de lupin Végétal Gourmand : des produits bio comprenant trop d’amidon, d’épaississants ou de sel, selon l’ouvrage.

Pour en repérer d’autres, l’application Yuka se base sur « Le nouveau guide des additifs » * également réalisé par des journalistes scientifiques de LaNutrition.fr et paru cette année, et permet de scanner entre autres ses aliments bio.

*Editions Thierry Souccar

Privilégier en bio les produits les plus « contaminés » par certaines substances lorsqu’ils sont non bio

Le site Bioalaune a dressé son guide des produits à consommer de préférence bio, et met notamment de l’avant la salade. La raison invoquée : une étude de l’ONG Générations Futures datée de 2015 qui indique avoir retrouvé des pesticides interdits ou suspectés d’être des perturbateurs endocriniens dans des salades. Selon l’ONG, les salades font partie des légumes dans lesquels on retrouve le plus de pesticides. Parmi les autres produits « conseillés » en bio : les pommes, les raisins, les fraises…

Tenter de ne pas faire exploser son budget

  • En bio comme en non bio, faire une liste de courses et acheter précisément ce dont on a besoin pour ses recettes de la semaine permet souvent d’y gagner côté dépenses.
  • Si l’on a plusieurs choix d’épiceries bio autour de chez soi, faire un même plein de courses d’une semaine à l’autre dans deux magasins différents et comparer les prix permettra de faire les bons choix pour ses prochains achats.
  • De nombreuses épiceries bio proposent également des produits en vrac, des céréales au produit vaisselle, un autre moyen d’économiser et de réduire ses déchets au passage
  • Favoriser si on le peut le format familial aux portions individuelles, pour le portefeuille mais aussi… pour réduire ses emballages.