Les œufs, consommés au plat, à la coque, brouillés ou dans divers plats (omelettes, gâteaux, mayonnaises, tartes), sont essentiels : en 2022, un Français consommait en moyenne 220 œufs par an. En 2022, ce sont 14,4 milliards d’œufs (896 000 tonnes) qui ont été produits en France.
L'élevage des poules soulève la question du bien-être animal. L214 dénonce régulièrement les souffrances liées à l'élevage intensif : entassement, malnutrition, maltraitance, ce qui interroge aussi sur la qualité des produits. Des informations sur chaque œuf permettent de connaître son origine et ses conditions de production.
Quelles catégories ?
Les œufs sont d'abord classés en deux catégories : les œufs de catégorie A, destinés aux consommateurs, et les œufs de catégorie B, pour l'industrie. Tous les œufs vendus en magasin sont de catégorie A.
Le classement le plus pertinent concerne le type d'élevage de la poule. Quatre catégories, numérotées de 0 à 3, indiquent ce type d'élevage. Pour identifier la catégorie d'un œuf, il suffit de lire le code inscrit sur la coquille, composé de huit caractères : un chiffre (de 0 à 3), deux lettres pour le pays d'origine (par exemple "FR" pour France), et cinq caractères indiquant l'élevage et le bâtiment d'origine. Ce code peut également inclure la date de péremption et le label de l'œuf (comme "BIO").
Les œufs achetés sur un marché local ont un marquage différent : un chiffre (0 à 3) pour le mode d'élevage, deux lettres pour le pays d'origine, et quatre chiffres pour le département de production et le numéro du producteur.
Différents modes d’élevages
Chiffre "3" : Élevage en cage
Un tiers des poules françaises sont élevées en cage, bien que cette pratique diminue. Les poules vivent à seize par mètre carré, équivalant à une feuille A4 par poule, sans voir la lumière du jour. C’est la catégorie la moins respectueuse du bien-être animal.
Chiffre "2" : Élevage au sol
Les poules ont un peu plus d’espace : neuf par mètre carré, soit deux feuilles A4 par poule. Elles peuvent se déplacer librement à l’intérieur, mais sans accès à l’extérieur, subissant souvent entassement et maladies. Ce type d’élevage a augmenté en France, passant de 13% en 2019 à 19,1 % en 2023.
Chiffre "1" : Élevage en plein air
Les poules ont accès à un espace extérieur chaque jour, bénéficiant de lumière naturelle et plus d’espace. À l’intérieur, elles vivent comme en catégorie 2 (neuf par mètre carré). L’élevage en plein air représentait 33,1 % de la production française d’œufs en 2023.
Chiffre "0" : Élevage bio
Les poules bio ont un minimum de 4m² de plein air pendant un tiers de leur vie, avec un maximum de six poules par mètre carré et 3 000 par bâtiment. Elles sont nourries avec de la nourriture biologique (à 95% minimum). En 2023, le bio représentait 19,4 % de la production d’œufs.
Un point sur les labels
Pour choisir ses œufs, on peut aussi se fier aux labels sur l’emballage, identifiables par un logo officiel. Ces labels garantissent une certaine qualité. Par exemple, le "Label Rouge" correspond aux œufs de catégorie 1 ("élevage en plein air"), et le label "Agriculture biologique" aux œufs de catégorie 0 ("élevage bio ").
Le label Bio, identifiable par le logo sur l’emballage et le chiffre "0" sur les œufs, indique les œufs les plus respectueux de l’environnement et du bien-être des poules. Les œufs bios sont généralement plus chers : environ 3,50€ pour dix œufs bios à Paris, contre 2,50€ pour des œufs en plein air et 1,50€ pour des œufs en cage.
Pour aller plus loin : "Tout savoir sur l'alimentation bio"
Il est également important de rappeler que les œufs bios n'assurent pas un bien-être total des poules. Selon L214, des pratiques comme le broyage des poussins, l'épointage (coupe du bec à la naissance), et l'abattage restent courantes, quelle que soit la catégorie d'œufs. Même si des alternatives existent, les œufs restent un aliment central dans notre alimentation. Chacun doit évaluer sa consommation en tenant compte de ses besoins et de l'impact sur les animaux.