En 2020, l'industrie de la restauration a généré un chiffre d'affaires total de 58,6 milliards d'euros. (INSEE)
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Environnement

La journée mondiale de la gastronomie durable, une cuisine respectueuse et culturelle

Désormais reconnue comme la Journée mondiale de la gastronomie durable, le 18 juin ne célèbre plus seulement l'appel historique du général de Gaulle, mais aussi la bonne nourriture. L'occasion de rappeler que chacun peut contribuer à un avenir plus vert en adoptant des pratiques culinaires responsables.

L'Assemblée générale des Nations Unies a adopté le 21 décembre 2016 la résolution  A/RES/71/246 désignant le 18 juin comme la Journée de la gastronomie durable. Le but : reconnaître "que la gastronomie est une expression culturelle liée à la diversité naturelle et culturelle du monde", et réaffirmer le fait "que toutes les cultures et toutes les civilisations peuvent contribuer au développement durable, dont elles sont des éléments indispensables".

Qu'est-ce que la gastronomie durable ?

La gastronomie durable est une cuisine qui tient compte de la provenance des aliments, de la façon dont ils sont cultivés et de la manière dont ils arrivent dans notre assiette. Le but est donc de mettre à l'honneur des produits locaux et de saison, tout en promouvant l'usage d'énergies plus durables dans les restaurants (par exemple, bannir l'usage du charbon).

Cette journée veut sensibiliser le grand public aux avantages de cette gastronomie : protection de l'environnement, développement social - accès équitable à une alimentation saine pour tous -, préservation de la culture - valoriser des traditions culinaires -.

Le premier sommet de la gastronomie durable a d'ailleurs eu lieu le 21 septembre 2023, à Monaco. C'est le chef multi-étoilé Alain Ducasse qui l'a organisé, estimant "qu'il était nécessaire de changer notre façon de penser la nourriture, en tant que consommateur mais également dans la restauration".

 

Les défis de la gastronomie durable

D'après ce sommet, la gastronomie durable doit relever un certain nombre de défis, abordés sous cinq thèmes majeurs : cultiver et pêcher à l'ère du changement climatique, cuisiner durablement, s'engager pour une gastronomie durable, rétablir l'éducation alimentaire et penser à l'avenir de la gastronomie. Une charte de l'alimentation durable a d'ailleurs été rédigée suite à ce sommet par les étudiants de l'école Ferrandi, école de gastronomie.

Dans le cadre de cette journée, l'UNESCO s'appuie sur trois piliers :

  • Le Réseau des Villes Créatives (2004) : les villes s’engagent à partager leurs bonnes pratiques et à développer des partenariats dans 7 domaines créatifs, parmi lesquels la gastronomie.
  • La promotion de l'énergie propre pour les restaurants locaux, à savoir l'utilisation du gaz et de l'électricité plutôt que du charbon.
  • La sensibilisation du public par le biais des chaînes de télévision et émissions télévisées gastronomiques et à travers des expositions culturelles alimentaires, destinées à l'industrie alimentaire et aux agriculteurs.

Une part essentielle de cette démarche réside dans l'éducation alimentaire. Des programmes éducatifs sont déjà en place à l'instar de "Manger Bio et Local, C’est l’Idéal, une campagne de promotion et de sensibilisation sur les avantages de consommer des produits bio et locaux.

Pour aller plus loin : L’écologie dans nos assiettes” 

L'adoption de la gastronomie durable est une étape essentielle vers un système alimentaire plus équitable et écologique. En travaillant ensemble, agriculteurs, chefs, éducateurs et consommateurs peuvent créer un avenir où la gastronomie célèbre non seulement le goût, mais aussi la santé de la planète.