Les déplacements domicile-travail représentent environ 13 % des émissions de gaz à effet de serre du secteur des transports en France. Beaucoup n’utilisent pas le vélo alors que ce dernier est totalement nul en terme de pollution atmosphérique et est en plus bon pour la santé.
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Vie quotidienne

Vélo : pourquoi et comment changer ses habitudes ?

Les trajets domicile-travail représentent près de 13 % des émissions de gaz à effet de serre du secteur des transports en France. Pourtant, peu de Français utilisent le vélo, alors que ce mode de transport ne produit aucune pollution atmosphérique et présente de réels bénéfices pour la santé. Pour encourager son usage au quotidien, villes, agglomérations et État multiplient les initiatives.

Pour inciter les Français à enfourcher leur vélo, les collectivités investissent massivement dans les infrastructures cyclables. Depuis la crise sanitaire, les "coronapistes " mises en place en urgence ont, pour beaucoup, été pérennisées. Résultat : le réseau cyclable français s’est densifié rapidement, notamment dans les grandes villes.

Bon pour la santé

Le vélo est une activité d’endurance douce, excellente pour le système cardiovasculaire. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 30 minutes de vélo par jour réduisent de moitié les risques de maladies cardiovasculaires. En pédalant régulièrement, on stimule le cœur, on améliore la circulation sanguine et on renforce les vaisseaux. Le vélo aide également à faire baisser la tension artérielle, à réduire le taux de cholestérol et à prévenir les AVC.

Cependant, avec l’essor du travail assis et des déplacements motorisés, ou encore du télétravail, la sédentarité est devenue l’un des principaux facteurs de risque de mortalité dans le monde. En France, l’Assurance Maladie estime qu’elle est responsable de près de 50 000 décès prématurés par an. Pratiquer le vélo, même à faible intensité, permet de rester actif au quotidien, sans forcément aller à la salle de sport. Une demi-heure de vélo pour aller travailler ou faire ses courses suffit déjà à lutter efficacement contre l’inactivité physique.

Pédaler pour protéger la planète

Contrairement aux voitures thermiques, le vélo n’émet aucun gaz à effet de serre en circulation. Pour chaque kilomètre parcouru à vélo plutôt qu’en voiture, ce sont environ 150 à 200 grammes de CO₂ évités, selon l’ADEME. De plus même en tenant compte de la fabrication d’un vélo, son empreinte carbone reste très faible : environ 96 % inférieure à celle d’une voiture, selon la Fédération européenne des cyclistes.

Le vélo permettra certes de réduire la pollution atmosphérique, mais aussi d’améliorer considérablement la pollution sonore. Ce qui contribuera grandement au bien-être de nombreux habitants vivants aux bords de grandes routes urbaines tels que les périphériques.

Des changements déjà remarqués

À Paris, par exemple, le plan "Paris 100 % cyclable" prévoit près de 250 millions d’euros d’investissements entre 2021 et 2026 pour doubler les pistes cyclables existantes, sécuriser les carrefours, et améliorer le stationnement vélo. D’autres villes comme Nantes, Bordeaux ou Strasbourg suivent des stratégies similaires, avec des voies cyclables express et des zones à faibles émissions (ZFE) qui réduisent la place de la voiture en centre-ville.

Les bons réflexes pour débuter la pratique du vélo 

Changer ses habitudes peut sembler difficile, mais il existe des astuces simples pour intégrer progressivement le vélo dans son quotidien :

- Commencer par de petits trajets : faire ses courses, aller à la gare ou récupérer les enfants à l’école.

- Tester le vélo électrique en location ou via un prêt municipal : de nombreuses villes offrent ce service pour découvrir sans engagement.

- Planifier ses itinéraires avec des applications comme Géovélo ou Komoot, qui proposent des parcours sécurisés et adaptés aux cyclistes.

- Se former à la circulation en ville : certaines associations proposent des stages gratuits pour apprendre à rouler en sécurité.