Lorsque l’on parle de décoration éthique et écologique, on pense rarement aux murs de la bâtisse que l’on pare de meubles et bibelots upcyclés. Les revêtements cachant briques ou placo sont pourtant aussi source de pollution.
Les papiers peints et bois exotiques participent à la déforestation, et peuvent avoir une empreinte carbone conséquente lorsqu’importés depuis les pays lointains. Les encres de ces papiers peints ou les solvants et métaux lourds présents dans les peintures relâchent dans l’air des composés organiques volatils (COV) qui polluent l'air intérieur. Contribuant à l’accumulation d’ozone dans l’atmosphère, ils sont néfastes tant pour l’environnement que pour la santé. Contre les effets négatifs de revêtements muraux en apparence inoffensifs, il existe des alternatives.
Des papiers peints éco-responsables
Revêtement le plus utilisé, les fabricants de papiers peints proposent des gammes écologiques, sans chlore ni PVC, qui génèrent beaucoup moins de COV que les versions classiques. Le papier peint intissé est à privilégier. Fait en cellulose et en fibres textiles, il se prive de la plupart des substances toxiques et polluantes de son équivalent traditionnel, comme le chlore ou le PVC. Il existe de même des papiers peints faits à partir de matières recyclées, comme des fibres de copeaux de bois.
Certaines normes et labels certifient la durabilité des papiers peints plus classiques. Les labels PEFC et PSC indiquent que le papier est issu de forêts gérées durablement. Le label Imprim’vert assure que l’encre utilisée ne contient pas de solvants toxiques. Pour se voir décerner la certification européenne A+, les producteurs de papier peint doivent s'en tenir au seuil minimal et non dangereux d’émissions de COV.
Recette de colle à papiers peints Do It Yourself
Bien entendu, ces papiers peints éco-responsables doivent être posés avec des colles tout aussi écologiques. Il en existe dans le commerce sans solvants, mais il est aussi très simple et rapide d’en fabriquer à la maison :
Mélanger un verre de farine (de riz ou de blé), deux verres d’eau, et une cuillère à soupe de sucre. Chauffer à feu doux jusqu’à l’obtention d’une pâte. Cette colle peut se conserver deux à trois jours.
Des peintures respectueuses de l'environnement
Même si les peintures au plomb sont interdites à la vente, les pots de liquides colorés peuvent tout de même contenir des substances nocives et polluantes, à commencer par des solvants, relâchant des COV dans l’atmosphère. Comme pour les papiers peints, des labels existent pour assurer la non-dangerosité de certains produits, auxquels il faut prêter un deuxième coup d’œil lors de l’achat, comme NF Environnement ou Ecolabel.
Ces peintures labellisées utiliseront plutôt des pigments et des huiles naturelles. D’autres sont conçues à base de minerais, de la craie ou de l’argile, ou de végétaux (huile de lin, algues…). Entièrement naturelles, elles présentent alors l’avantage d’être aussi biodégradables.
Des matériaux naturels
D’inspiration asiatique et très populaires dans les années 1970 et 80, les revêtements en fibres de jute, coton, ou encore joncs de mer offrent une option à la fois écologique pour parer nos murs. À condition bien entendu que les fibres aient été cultivées et transformées naturellement.
Autre parure murale naturelle, le bois, sous toutes ses formes. Ce revêtement peut être issu du recyclage de planches ou de la fabrication de linoléum à partir de bois recyclés. Une solution écologique, tant que le bois est issu des forêts françaises.
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