Il est désormais possible de mieux connaître l’efficacité énergétique d’un smartphone ou d’une tablette lors de son achat. L’affichage de l’étiquette énergie, déjà disponible pour les lave-linges, les téléviseurs et les réfrigérateurs, est étendu à ces appareils afin d’apporter plus de clarté aux consommateurs.
Cette nouvelle réglementation est imposée par le règlement sur l’étiquetage énergétique, adopté par l’Union européenne en juin 2023 dans le but de lutter contre la surconsommation.
Selon l’ONG Les Amis de la Terre, seuls 40 % de nos déchets d’équipements électriques et électroniques sont recyclés en Europe alors que nous en jetons toujours plus. En 2015, chaque Français produisait 590 kg de déchets par an, dont 17 à 23 kg d'appareils électriques et électroniques.
Mieux connaître sa consommation énergétique
Les informations présentes sur ces nouvelles étiquettes énergie sont similaires à celles que comportent les étiquettes des lave-linges, réfrigérateurs et téléviseurs. On y trouve notamment la consommation d’énergie annuelle, exprimée en kilowattheure (kWh), ainsi que la classe énergétique de l’appareil. Cette classe est indiquée par un système de lettres, allant de A+++ pour les meilleurs à G pour les moins bons.
Cependant, les étiquettes des smartphones et des tablettes contiennent quelques spécificités. Ainsi, conformément à la loi européenne, elles comportent aussi des indications concernant le degré de réparabilité, la longévité des batteries, le niveau de protection contre la poussière et l’eau et la résistance aux chutes accidentelles.
Un QR code est également inscrit sur ces étiquettes, renvoyant à la base de données européenne EPREL (European Product Database for Energy Labelling). Elle permet de retrouver les informations présentées sur l’étiquette ainsi que des éclairages sur leur signification.
Limiter la surconsommation
La mesure ne s’applique toutefois pas à deux types de smartphones : les smartphones pliables, qui possèdent un écran flexible, et les smartphones "conçus pour la communication de haute sécurité" et destinés à des professionnels, comme l’explique Service-public.fr, le site officiel de l’administration française.
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Il faut par ailleurs noter que d’autres appareils sont soumis à des réglementations plus poussées. Un indice de durabilité, qui combine des critères de réparabilité et de fiabilité, doit désormais être affiché en rayon pour les téléviseurs et les lave-linges, respectivement depuis janvier et avril derniers.
Cet indice permet notamment aux consommateurs d’accéder à des informations à propos de la disponibilité et du prix des pièces détachées, ainsi que de sa facilité de maintenance et d’entretien. Avoir accès à ces données pousserait certains consommateurs à changer leurs habitudes d’achat, notamment pour se tourner vers des articles plus fiables, quitte à payer plus cher.