"Ce n'est pas un index d'empreinte carbone", comme il en existe déjà chez ManoMano, site de vente en ligne, précise auprès de l'AFP Marie Simunic, directrice générale déléguée chargée de l'offre et des marchés chez Leroy Merlin.
Elle explique travailler avec Adeo depuis trois ans sur cet indicateur, originellement destiné à aider les équipes à "mieux piloter" la constitution de l'offre commerciale du groupe, "avec 26 critères dans 6 grandes catégories qui soient à la fois environnementaux et sociaux", évaluant les conditions de production, l'emballage, la consommation d'eau ou d'énergie, la durée de vie et la réparabilité des produits.
"Mais au fur et à mesure, on s'est dit que cela présentait aussi un intérêt pour nos clients", pour qui ces enjeux sont loin d'être négligeables, même si le prix reste le critère premier d'achat. "Or on découvre que si on s'y prend bien, on peut proposer un produit plus vertueux mais qui ne soit pas plus cher"
Près de 35 000 produits notés
Dans le détail, ce "Home Index" évalue "l'ensemble des marques propres Adeo commercialisées chez Leroy Merlin", soit "près de 35.000 produits" notés de A à E, précise l'enseigne dans un communiqué selon lequel, à ce jour, "6% des produits évalués obtiennent un score A", 32% B, 49% C et 13% D.
Il n'est pas plus favorable à une enseigne plutôt qu'à une autre parce qu'on s'appuie sur des critères objectifs.
Aucun produit n'est noté E, ce qui pour Mme Simunic traduit le fait que ses équipes n'ont pas attendu cet indicateur pour améliorer l'offre de Leroy Merlin, qui revendique un volume d'affaires de 9,8 milliards d'euros en 2022 en France, où il emploie 30.000 personnes.
Ce poids, ainsi que l'implantation internationale de Leroy Merlin et des autres enseignes du groupe Adeo (Weldom ou Bricoman), fait espérer au groupe une généralisation de ce "Home Index". "85 industriels s'apprêtent à l'utiliser pour évaluer leurs produits" et "des échanges sont aussi en cours avec d'autres enseignes", selon Leroy Merlin.
"Il n'est pas plus favorable à une enseigne plutôt qu'à une autre parce qu'on s'appuie sur des critères objectifs", assure Mme Simunic. Selon elle, les autres professionnels sont plutôt dans l'idée de "se demander comment aller plus vite ensemble que de faire des démarches" indépendantes qui "demanderaient de la charge de travail en plus pour nos fournisseurs" qui sont parfois les mêmes.
Avec AFP.