Chaque été, c’est la même rengaine. Les moustiques envahissent nos jardins et nos maisons et les piqûres se multiplient. Il existe plusieurs techniques pour les faire disparaître tout en évitant d’avoir recours aux insecticides fabriqués à partir de produits chimiques, toxiques pour la santé et l’environnement. Attention toutefois, certaines alternatives ne sont pas recommandées.
Les huiles essentielles
Souvent présentées sur internet comme un insecticide naturel, les huiles essentielles ne seraient en réalité pas efficaces. Selon l’Institut Pasteur de Lille, "il n’y a souvent pas de preuve de leur efficacité" dans la lutte contre les moustiques. Dans les cas où l’efficacité est prouvée, elle est "généralement inférieure à 20 minutes", précise l’Institut.
De plus, elles peuvent aussi s’avérer nocives pour la santé humaine. "Sorti de son contexte naturel, un produit actif n’est jamais anodin", rappelle la Société chimique de France. Elles peuvent causer des allergies, des irritations et rendre la peau particulièrement photosensible. Santé publique France les "déconseille" aux femmes enceintes, aux personnes asthmatiques et aux enfants.
"Les huiles essentielles riches en citronellal (citronnelle, eucalyptus citronné), souvent recommandées pour leur effet répulsif du moustique tigre, peuvent avoir un effet irritant pour la peau, voire allergène, si elles sont utilisées trop concentrées", donne la Société chimique de France à titre d’exemple.
De manière générale, les huiles essentielles ne s’utilisent pas sans avoir préalablement été diluées dans une lotion ou un liquide. Pour éviter tout risque, il faut savoir les utiliser en bonne quantité. L'Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) conseille de "limiter à un usage d’appoint, en intérieur uniquement" le recours aux huiles essentielles.
De son côté, l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) a dressé une liste des huiles autorisées à la commercialisation car jugées sans risque pour la santé et l’environnement. Elle comprend notamment l'huile essentielle de menthe, l’huile essentielle de lavande. On ne retrouve cependant pas l’huile essentielle de géranium, de menthe poivrée ou encore d’eucalyptus citronné.
Les plantes répulsives
Lavande, menthe poivrée, géranium rosat ou encore basilic… Les options ne manquent pas et ressemblent parfois à celles du rayon huiles essentielles. Cependant, leur efficacité est variable. Elles agissent dans un "périmètre d’une dizaine de centimètres autour du pot", selon l’Agence régionale de santé (ARS) de Nouvelle-Aquitaine.
Ainsi, l’ARS invite à les "placer sur les rebords des fenêtres ou sur les balcons" pour "faire barrière" et empêcher les moustiques d’entrer dans l’habitat.
Qu’est-ce qui fonctionne ?
Il est important de retenir qu’il n’y a pas de solution miracle contre les moustiques. En revanche, certains comportements sont conseillés pour les éviter. L’ARS incite à "supprimer ou vider tous les endroits et objets pouvant retenir l’eau de pluie pour empêcher [le moustique] de pondre et de proliférer". L’Agence rappelle également qu’une coupelle d’eau suffit aux moustiques pour se reproduire.
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Autre astuce : la moustiquaire. Accrochée aux fenêtres, elle fait rempart avec l’extérieur et empêche les moustiques d’entrer. Le ciel de lit est également un outil efficace pour dormir sereinement.
L’allié insoupçonné pour lutter contre les moustiques est le ventilateur. Selon l’ARS, ils sont "dérangés par le vent produit" par la machine. Les sillons d’air propulsé perturbent sa trajectoire de vol.
Enfin, ce qui plait aux moustiques, c’est avant tout la chaleur, y compris la chaleur corporelle. Favorisée par le port de vêtements sombres, elle attire les moustiques vers la peau. Il est donc recommandé de porter des vêtements "clairs et couvrants".