Autrefois on avait tendance à parler de "bestialité", aujourd'hui le terme zoophilie qualifie les actes sexuels des humains envers les animaux. Pendant longtemps, ce type pratiques, pourtant bien connues, ont perduré sans que les consciences s'en offusquent. On note bien quelques condamnations, notamment pendant la période médiévale, mais durant les années 1950, on constate que plus de 80 % des pays Européens ne sanctionnent pas la zoophilie. Pire, elle est légalisée dans l'Empire Russe en 1903, en Allemagne de l'ouest en 1963, en Autriche en 1971, etc … Il faudra attendre la première décennie du XXIème siècle pour que le droit aux USA, comme en Europe, interdise enfin la "bestialité" dans de nombreux territoires. En France, elle est prohibée en 2004. Du côté de l'Espagne, l’exploitation sexuelle des animaux est condamnée depuis 2015, mais le texte vient d'être revisité pour dépénaliser cette infraction dès lors qu'elle ne génère pas de blessures à l'animal.
La France, loin d'être exemplaire
De chaque côté des Pyrénées, l'opinion publique s'est scandalisée d'un tel recul. Mais la France n'est guère plus exemplaire. Elle aussi admet qu'un acte zoophile sans "maltraitance" n'est pas préjudiciable. La loi du 30 novembre 2021 visant à lutter contre la souffrance animale s'est pourtant attardée sur les affaires sexuelles. "Le fait de solliciter ou de proposer la mise à disposition d'un animal sur un site de rencontre peut être puni d'un an d’emprisonnement", souligne le texte sans condamner le fait d'observer cette zoophilie.
Il n'y a pas si longtemps, l'association "Animal Cross" estimait à 1,6 million le nombre de visites mensuelles depuis la France sur des sites diffusant des images zoophiles."
Aujourd'hui encore, il n'y a rien de plus simple que d'accéder à des sites diffusant des milliers d'images condamnables. La Fondation Brigitte Bardot, qui a également porté le dossier durant plus d'une décennie, s'offusque du recul espagnol mais souligne, par ailleurs, qu'on a moins parlé d'un autre article de la loi espagnole, le fait d'exclure la maltraitance des chiens de chasse dans cette nouvelle réglementation. Ainsi, le calvaire des chiens "galgos" torturés, pendus et battus car ils ne sont plus assez performants, continue de s'inscrire dans les tristes habitudes...
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