Réconcilier l'Homme et la nature grâce aux abeilles en créant du lien social, tel est la mission de l'association Espero depuis 4 ans. Pour répondre à l'urgence environnementale et sociale que représente le déclin des abeilles, elle développe différents programmes pour mettre en valeur la biodiversité en Île-de-France et ainsi former réfugiés et demandeurs d'asile au compostage, permaculture et apiculture.
Sensibilisation en milieu urbain
Plusieurs fois par mois, des formations sont dispensées par Ibrahim Karout, ingénieur et apiculteur syrien qui est lui-même réfugié. Plus de 70 élèves ont pu être formés à l'apiculture depuis le début du projet qui compte désormais une dizaine de ruches en Île-de-France, notamment à Bobigny, Antony ou Saint-Denis. À Paris, elles se situent dans le 14ème au centre d'accueil Emmaüs et à la Maison des réfugiés, dans le 16ème , ou encore sur les toits de la mairie du 17ème qui est juste en face de tilleuls propices à l'accueil des abeilles.
En plus de sensibiliser aux questions environnementales les demandeurs d'asile et les réfugiés, l'association Espero anime aussi des ateliers pour les habitants locaux, écoles ou entreprises. Elle évoque régulièrement l'importance des abeilles pour l'environnement et la survie de l'Homme.
Les abeilles porteuses de lien social
L'association fonctionne grâce à des dons et subventions, mais aussi avec les différents bénévoles qui veulent s'impliquer dans cette initiative. Les participants aux formations sont presque tous réfugiés ou demandeurs d'asile. Ils ont pour beaucoup vécu des situations violentes ou de stress post-traumatique, et selon Carlos Arbelaez, co-directeur de l'association, "le bruit des abeilles apaise au même titre que le yoga", car les gestes doivent être doux et lents pour ne pas effrayer les insectes.
Avec l'association Zone Sensible, Espero propose un enseignement FOS qui signifie Français sur Objectif Spécifique. Il est centré sur le vocabulaire des métiers liés aux formations. Pour la co-fondatrice de l'association Maya Persaud, cela est "un tremplin vers une première intégration socio-professionnelle".
Former à des métiers d'avenir
Ces formations sont en effet professionnalisantes. Et si l'association a fait le choix de former gratuitement à l'apiculture, la permaculture, au maraîchage biologique et au compostage, c'est parce que la barrière de la langue est moins importante, que le coût est peu élevé, mais surtout, que travailler dans le domaine de l'environnement ou des espaces verts peut ouvrir des portes et être un plus sur le CV de ces personnes éloignées de l'emploi.
Depuis 2017, plus de 700 kilos de miel ont été récoltés et vendus, et 8 sites de biodiversité récrées en Île-de-France.
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