Ce centre, projet ancien de la maire Anne Hidalgo, veut "symboliser la volonté de Paris de se marquer comme une ville refuge" et être un "lieu de référence" où migrants et réfugiés reçoivent "un accueil de qualité", a indiqué Mme Versini lors d'une réunion publique.
La structure "ouvrira en juin dans le XIVe arrondissement", une implantation provisoire de deux ans, avant son transfert "sur le site de Jean-Quarré", un ancien lycée hôtelier devenu un squat symbolique de la crise des migrants en 2015, et depuis 2016 transformé en centre d'hébergement. Il était de longue date prévu que Jean-Quarré soit transformé en médiathèque. La maison des réfugiés occupera une partie du bâtiment de quatre étages, au coeur du populaire XIXe arrondissement.
La structure sera gérée par Emmaüs solidarité, déjà responsable du "centre humanitaire" pour migrants entre 2016 et 2018, Porte de la Chapelle, et à l'association Singa, spécialisée dans l'hébergement citoyen et l'emploi des réfugiés, a indiqué Mme Versini.
Les associations se mobilisent et Hidalgo critique l'inaction du gouvernement
Le centre s'adressera aux réfugiés "au sens large" mais aussi aux "acteurs associatifs, chercheurs, étudiants, habitants, citoyens..." pour "incarner l'élan de solidarité de la communauté de Paris", a indiqué Bruno Morel, directeur général d'Emmaüs Solidarité.
Dans le XIVe, il sera installé au rez-de-chaussée d'un centre d'hébergement généraliste et abritera un café, des ateliers informatique, une bibliothèque... Quatre salariés y seront affectés en plus des bénévoles et services civiques, a indiqué M. Morel.
Mme Hidalgo est montée au créneau sur la question des migrants depuis quelques semaines, reprochant à l'Etat une situation de "chaos" sur les campements qui se reconstituent dans le nord de la capitale. Près de 800 personnes y ont été prises en charge par l'Etat jeudi et vendredi dernier, et la préfecture a annoncé la création d'un centre d'accueil supplémentaire à Paris.
Avec AFP.