Pourquoi venir spécifiquement en aide aux étudiants ?
Lors de la pandémie, nous avons été aux premières loges des conséquences sociales et économiques de la crise. De nombreux jeunes perdaient leurs emplois, se retrouvaient confinés à plusieurs centaines de kilomètres de leurs parents, parfois très seuls. C’était une vision assez dramatique. Un double constat nous a alors sauté aux yeux : celui d’une grande précarité étudiante d’un côté, et d’un gaspillage alimentaire conséquent de l’autre. C’est à ce moment-là que nous avons eu l’idée de créer la plateforme Delivr’aide.
Comment la plateforme fonctionne-t-elle concrètement ?
Nous sommes en relation avec un réseau de partenaires : des restaurateurs, des commerçants, des groupes industriels… auprès desquels nous récupérons chaque soir des invendus. Nous centralisons ensuite ces produits dans la vingtaine d’entrepôts que nous avons à travers la France (Paris, Montreuil, Valenciennes, Le Havre, Lyon, Grenoble, Montpellier et Toulouse, ndlr).
Nous savons qu’une fracture numérique s’est créée avec les étudiants les plus précaires, donc nous avons développé des partenariats avec Boulanger et la fondation Carrefour pour distribuer également du matériel informatique aux bénéficiaires, dont des clés USB, des claviers, des souris, des écouteurs, des chargeurs, etc.
Nous divisons alors les tâches entre les différentes équipes de l’association. L’une va s’occuper de récupérer les invendus chez nos partenaires. Une autre va s’occuper d’assembler les kits. Enfin, les livreurs bénévoles se chargent de livrer directement les paniers aux bénéficiaires inscrits sur la plateforme.
Que trouve-t-on dans les kits solidaires ?
C’est très varié. Initialement, on a commencé uniquement avec de l’alimentaire. Nous avions différents invendus comme des plats préparés, des féculents, des denrées non périssables, etc. Nous avons ensuite pu élargir notre spectre en incluant le volet "hygiène", grâce à divers partenariats avec Carrefour et d’autres marques qui nous envoyaient des produits d’hygiène. Des études menées auprès de nos bénéficiaires nous ont d’ailleurs permis de nous rendre compte que les produits d’hygiène étaient ceux qui aidaient le plus les étudiants, puisqu’il s’agit de l’un des postes de dépenses les plus importants.
En plus de ça, nous essayons aussi de fournir des produits numériques. Nous savons qu’une fracture numérique s’est créée avec les étudiants les plus précaires, donc nous avons développé des partenariats avec Boulanger et la fondation Carrefour pour distribuer du matériel informatique aux bénéficiaires, dont des clés USB, des claviers, des souris, des écouteurs, des chargeurs, etc. Ce matériel n’est pas directement inclus dans les kits, mais peut-être demandé par le biais d’une inscription parallèle.
Enfin, nous développons également les volets vestimentaires -grâce à un partenariat avec Emmaüs notamment- et culturels avec des livres, puisque nous sommes en train de mettre en place une bibliothèque solidaire.
Comment les étudiants peuvent-ils s’inscrire sur la plateforme ?
Depuis le site internet ou l’application, ils doivent remplir un formulaire comprenant différentes questions sur leur situation personnelle. Une fois que le dossier est rempli, nous le traitons et vérifions les justificatifs. Si la demande est acceptée, l’étudiant se fera livrer directement chez lui, à une date et une heure convenue avec le livreur.
Chaque bénéficiaire peut d’ailleurs se faire livrer plusieurs fois. Pour faire simple, il pourra recevoir un nouveau kit seulement une fois que les personnes inscrites avant lui en ont reçu un.
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