L'Anses a réalisé cette étude après que 60 millions de consommateurs ait annoncé en 2016 avoir découvert des pesticides dans des protections intimes.
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QUESTION DU JOUR

Substances toxiques dans les protections hygiéniques : pas de risque, mais des recommandations

L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses) recommande aux fabricants de protections intimes d'améliorer la qualité de leurs produits afin d'éliminer ou de réduire au maximum la présence de substances chimiques.

Les protections hygiéniques sont-elles dangereuses pour la santé ? Une expertise de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) révèle la présence de substances chimiques dans ces produits en très faible concentration et sans dépassement des seuils sanitaires. Si les résultats ne mettent pas en évidence de risque lié à ces substances, l’Agence a émis quelques recommandations à la fois aux fabricants de ces produits, mais également à leurs utilisatrices.

Selon le site officiel de l'administration française, qui détaille ces recommandations dans une publication datée du 24 juillet, les fabricants doivent "améliorer les procédés industriels (...) et la qualité des matières premières" en évitant au maximum les produits "cancérogènes, mutagènes ou reprotoxiques (CMR), perturbateurs endocriniens et sensibilisants cutanés". Pour les consommatrices, la publication rappelle entre autres qu'il est dangereux de garder une protection interne (tampon ou coupe) "plus de huit heures" et qu'il vaut mieux lui préférer un protection externe (serviette hygiénique) la nuit. Il ne faut également pas oublier de se laver les mains avant et après avoir changé de protection. Toujours selon ces recommandations, les consommatrices et le personnel de santé doivent mieux informés sur cette question et un cadre légal plus strict devrait être mis en place.

Des substances toxiques potentiellement présentes dans toutes les protections

Mais même en respectant ces consignes, il est impossible d'éviter les syndromes de chocs toxiques dans la totalité des cas pour les utilisatrices de protections internes. Cette réaction, rare mais potentiellement mortelle, résulte de la présence d'une toxine dans le sang, produite par une bactérie de la flore vaginale. Selon l'Anses, on trouverait des substances toxiques dans potentiellement toutes les protections, y compris celles labellisées bio

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