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Santé

Manger moins de viande pourrait réduire la mortalité liée à l'alimentation de 5 %, selon le WEF

Réduire la consommation de viande de boeuf au profit de sources de protéines alternatives aurait non seulement un impact important sur les émissions de gaz à effet de serre mondiales, mais pourrait également permettre de sauver des millions de vie par an, selon une étude réalisée pour le Forum économique mondiale par l'Oxford Martin School. 

L'intégration de sources de protéines alternatives au détriment de la viande de boeuf dans les régimes alimentaires pourrait permettre de réduire les décès liés à l'alimentation de 2,4 %, voire de 5 % dans les pays à moyen et haut revenu, selon une étude réalisée pour le Forum économique mondiale (WEF) par l'Oxford Martin School publiée jeudi 3 janvier.

Au jeu des alternatives les plus intéressantes pour la santé, les haricots, les pois et les mycoprotéines (nutriments dérivés des champignons) arrivent en tête, avec une réduction des morts estimée à 5-7 %, suivis entre autres par les noix, le blé, les insectes ou le tofu (1-2,5 %). Si le porc et le poulet constituent d'"excellentes" sources de protéines produisant significativement moins de gaz à effet de serre que le boeuf, leur consommation aurait un impact sanitaire moindre (- 0,5 % de décès). 

A l'heure où la production de viande de bœuf représentait à elle seule, en 2010, 25 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) en lien avec l’alimentation, et alors que la demande mondiale va grandissante, le passage à des alternatives permettrait également de réduire drastiquement ce phénomène, insiste l'étude, de l'ordre de 7 à 26 %, selon qu'elle soit remplacée par de la viande cultivée en laboratoire, par des mycoprotéines ou d'autres substituts. 

"Répondre aux besoins en protéines d’une population estimée à 10 milliards de personnes d’ici 2050 environ, de manière inclusive, durable ,saine et nutritive est (...) un défi important (...) mais réalisable", pointe l'étude, à condition de travailler au développement d'un nouveau modèle alimentaire. Ces conclusions font écho à plusieurs autres études, dont une publication, en octobre 2018, de l'Université d'Oxford, qui estimait déjà que les pays développés devraient réduire de 90 % leur consommation de viande pour préserver la planète et nourrir les quelque 10 milliards d'humains attendus d'ici 2050.

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