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Santé

Couches jetables : les industriels diminuent l'utilisation des substances potentiellement dangereuses

Les engagements pris par les professionnels du secteur des couches en février dernier, après un avis des autorités sur les risques potentiels liés à la présence de substances toxiques, "sont globalement respectés", a annoncé jeudi 5 septembre la Répression des Fraudes.

Le gouvernement avait enjoint les entreprises du secteur d'éliminer à terme certaines substances de leurs couches pour bébé, l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) ayant été saisie du sujet par le gouvernement à la suite de la publication d'un article du mensuel 60 millions de consommateurs.

Selon l'Anses, il existait un risque potentiel "sur le long terme" lié au "dépassement des seuils sanitaires pour un certain nombre de substances". A l'issue d'un point d'étape avec les industriels du secteur jeudi 5 septembre, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a estimé que leurs engagements étaient "globalement respectés à ce stade", compte tenu des constats effectués par ses agents depuis plusieurs mois. "Les contrôles seront poursuivis tout au long de l'année afin de s'assurer de l'efficacité des actions entreprises par les professionnels", a-t-elle annoncé, ajoutant qu'elle resterait "vigilante" afin de "garantir la sécurité et la loyauté des produits mis sur le marché". Ces résultats ont été présentés dans l'après-midi de jeudi aux associations de protection des consommateurs

"Les professionnels ont réalisé et transmis à la DGCCRF durant l'été les diagnostics des approvisionnements en matières premières et des procédés de fabrication", a souligné la Répression des fraudes. Toutefois, a-t-elle ajouté, "si quatre entreprises doivent encore compléter ces diagnostics, ces documents étaient globalement détaillés et répondaient aux attentes des pouvoirs publics". Les produits concernés sont deux parfums (butylphényl méthyle propional et hydroxyisohexyl 3-cyclohexène carboxaldéhyde), ainsi que certains hydrocarbures aromatiques polycycliques (parfois cancérogènes), dioxines ou furanes. L'Anses avait toutefois précisé qu'il n'existait aucune preuve que les couches jetables portées par 95 % des bébés de France soient néfastes.

"Nos couches sont sûres, les parents peuvent les utiliser en toute confiance comme l'Etat vient de le déclarer", a réagi dans un communiqué la marque Pampers (appartenant au groupe Procter & Gamble). Quant à son concurrent Joone, sa présidente-fondatrice, Carole Juge-Llewellyn, a affirmé se satisfaire "des actions demandées aux fabricants et de l'évolution positive des standards du marché", tout en espérant "que de nouvelles demandes, telles que la publication des lieux de fabrication et des analyses de matière première, suivront."

Avec AFP

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