Les librairies indépendantes ont été contraintes de fermer suite aux mesures de confinement.
©Amaury Cornu/Hans Lucas/Hans Lucas via AFP
LE BRIEF

Transition écologique : les six actus de la semaine

À la une de l'actualité durable cette semaine : deux visions opposées du climat dans les programmes des candidats à la présidentielle américaine, un appel à l'État pour la réouverture des commerces de proximité pendant le confinement, et sept millions d'euros consacrés aux alternatives au glyphosate. 

Quelle place pour l'environnement dans les programmes des candidats américains ?

Les deux candidats américains, Joe Biden et Donald Trump, sont toujours au coude à coude dans la course à la Maison-Blanche. Dans l'attente des résultats définitifs et officiels, que disent leurs programmes sur le climat ?  Côté Républicains représenté par Donald Trump, la défense de l'économie américaine et de l'emploi prévaut sur les questions climatiques. Pour rappel, pendant son mandat les États-Unis se sont retirés officiellement de l'accord de Paris. Ainsi, son futur programme se base sur le soutien de l'énergie fossile, du charbon, et sur l'augmentation des forages de pétrole et du gaz. 

En parallèle, le Démocrate Joe Biden, qui devance actuellement le 45éme président américain, présente un programme dominé par les enjeux climatiques. Ce dernier promet d'abord le retour du pays dans l'accord de Paris, de viser la neutralité carbone d'ici 2050, de soutenir la voiture électrique et de favoriser l'investissement dans les énergies renouvelables. 

Vers une réouverture des commerces de proximité ?

Inquiétées par la fermeture des commerces de proximité, les municipalités ont décidé de prendre une "initiative commune" pour autoriser la "réouverture des librairies indépendantes" pendant le confinement. La maire socialiste de Paris Anne Hidalgo, déplore la fermeture de ces commerces, comme les librairies, qui selon elle "sont plus que jamais nécessaires pour maintenir le lien social et lutter contre les effets de l'isolement", explique-t-elle dans le JDD.

Le réseau bio de Carrefour s’agrandit avec Bio C’Bon

Le groupe Carrefour a annoncé lundi 2 novembre l’acquisition de l’enseigne Bio C’Bon. Ce rachat permettra au géant de la distribution de renforcer son segment bio qui était composé jusqu’ici de sa filiale So.Bio avec 23 magasins en plus de 5 points de la société BioAzur rachetée mi-octobre. Avec Bio C’Bon, le groupe pourra compter sur une centaine de magasins supplémentaires. Renforcé, le réseau bio de Carrefour aspire à réaliser 4,8 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2022, contre 2,3 milliards d'euros en 2019.

Engie renonce au gaz de schiste américain

Le fournisseur d'électricité français Engie a renoncé mardi 3 novembre au contrat d’importation de gaz américain qui le liait au groupe américain NextDecade. Cette annonce intervient après les pressions exercées par l’État français actionnaire du groupe et les ONG environnementales qui ont contesté la poursuite du projet. La raison : les écologistes ont pointé du doigt le processus d’extraction du "gaz naturel liquéfié (GNL)", qui serait issu de gaz de schiste produit par fracturation hydraulique.

Néonicotinoïdes : un texte voté à l’Assemblée nationale

Le texte portant sur la réintroduction des néonicotinoïdes divise la majorité parlementaire. Après plusieurs semaines de débats, les deux chambres du Parlement ont finalement trouvé un accord en commission mixte paritaire sur un texte de compromis, soutenu vendredi 30 octobre à l'Assemblée nationale par 103 voix contre 45. Pour rappel, le projet de loi autorise exceptionnellement la filière de betteraves à sucre à utiliser des pesticides issus des néonicotinoïdes jusqu'en 2023. Ces substances ont été interdites depuis 2018 dans l’Hexagone à cause de leur impact sur les abeilles.

Par ailleurs, le Sénat a avancé la date d'entrée en vigueur de cette loi, au plus tard le 15 décembre. Il a également introduit un texte permettant aux ministres de l'Agriculture et de la Consommation de s'opposer à l'importation de denrées alimentaires traitées avec des substances interdites au niveau européen.

La France s’active pour trouver des alternatives au glyphosate

Une enveloppe de sept millions d'euros sera consacrée à la recherche sur les alternatives aux herbicides à base de glyphosate, a annoncé, jeudi 05 novembre, le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie. Ce financement permettra à la France de poursuivre ses efforts en la matière afin d’atteindre l’objectif de sortie progressive des usages du glyphosate en 2021, et d’une interdiction totale prévue en 2023. Il faut "mettre le paquet pour identifier les solutions face aux éléments de blocage qui sont devant nous aujourd'hui", a expliqué le ministre Julien Denormandie.

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