3 activités culturelles et écologiques à faire ce week-end à Paris.
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Politique

Climat : les députés verts veulent des mesures "d'urgence" pour "passer l'été"

Circulation régulée, protection des logements, droit de retrait en cas de fortes chaleurs: les députés verts ont réclamé mercredi la mise en place de "vingt actions essentielles" dès cet été face à "l'emballement climatique".

"L'adaptation" au réchauffement climatique "n'est plus un choix, c'est une nécessité", insiste la présidente du groupe Cyrielle Chatelain, dans le plan "d'urgence" transmis à l'AFP. Les élus EELV plaident d'abord pour "l'adaptation de l'habitat" avec un vaste plan de rénovation thermique globale.

Pour "passer l'été", ils demandent dès à présent des "améliorations" en subventionnant les protections solaires (brise-soleil, volets) et en les rendant obligatoires en cas de travaux d'envergure par les copropriétés. Pour "renvoyer les rayons du soleil", ils appellent à "repeindre en blanc tous les bâtiments publics" et à inciter le privé à en faire autant.

Dans les écoles, ils réclament la végétalisation de 100% des cours de récréation d'ici à 2035. Côté transports, le groupe écolo veut réguler la circulation automobile dans les métropoles pendant les pics de chaleur, avec l'abaissement de la vitesse, et la circulation alternée ou interdite dans les zones les plus exposées. Il souhaite aussi la mise en place de "solutions de climatisation raisonnable des transports en commun" pour renforcer leur attractivité face à la voiture.

Une adaptation nécessaire

Les vingt-trois députés écologistes réclament une adaptation des conditions de travail aux fortes chaleurs avec le lancement d'une négociation interprofessionnelle sur le sujet et l'introduction d'un "droit de retrait dès 33 degrés dans le Code du travail" . L'Insoumise Caroline Fiat a également proposé mardi un droit de retrait en cas de canicules, en insistant sur les professions exposées: BTP, ouvriers agricoles...

Pour protéger l'accès à l'eau, les élus EELV proposent "d'interdire l'arrosage des golfs en cas de sécheresse de niveau 2 et 3". Ils voudraient l'interdiction des "mégabassines", les retenues d'eau d'agriculteurs contre lesquelles des élus EELV avaient protesté à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), lors de la manifestation du 25 mars marquée par de violents affrontements entre des manifestants et les forces de l'ordre.

Pour "financer l'adaptation", ils demandent d'abonder de deux milliards d'euros supplémentaires le fonds vert, destiné aux collectivités. Dans une récente interview au journal Le Parisien, la Première ministre, Elisabeth Borne, avait promis d'ajouter 5 milliards d'euros supplémentaires à la hausse déjà prévue de 2 milliards en 2024, afin de doubler le rythme de réduction des émissions de gaz à effet de serre de la France et tenir les objectifs pour 2030.

Mercredi, les députés LFI Gabriel Amard et Jean-François Coulomme ont présenté de leur côté une proposition de loi pour financer de façon "originale" "100% des travaux" de rénovation thermique des bâtiments. Ils réclament un investissement public à hauteur de 1.000 milliards d'euros sur quinze ans, financé par une "garantie hypothécaire".

Le remboursement des frais engagés dans chaque logement aurait lieu lors de la vente du bien, ou au plus tard trente ans après l'achèvement des travaux. Les élus LFI se sont inspirés d'une proposition citoyenne de Françoise Verchère, Maxime Combes et Daniel Ibanez, auditionnés en mars au Sénat.

Avec AFP.

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