Devant l'Assemblée, Gabriel Attal a annoncé le lancement d'un "service civique écologique". "Comment 50.000 jeunes engagés pour le climat - la seule mesure nouvelle annoncée - pourraient engager la transformation de pans entiers de notre économie?", a réagi auprès de l'AFP Anne Bringault, directrice des programmes du Réseau action climat.
"Comment parler d'écologie populaire sans évoquer la hausse des prix de l'énergie et la stagnation du montant du chèque énergie ou encore l'accès au train et le 'passe rail' qui est pourtant attendu?", a-t-elle ajouté.
"Pourquoi une telle insistance sur le nucléaire alors que les nouveaux EPR ne produiront pas d'électricité avant 2035-40 et que seules les économies d'énergies et les énergies renouvelables pourront participer à renforcer notre souveraineté énergétique dans les années à venir?", questionne encore Mme Bringault.
Au final, selon elle, "Gabriel Attal est passé complètement à côté du sujet de la planification écologique". Pour Greenpeace, "le nouveau Premier ministre veut donner l'illusion qu'il a compris l'urgence climatique, tout en ne faisant aucune référence aux énergies fossiles".
Une vague de critiques
"Cette omission est particulièrement révélatrice du refus du gouvernement de s'attaquer aux vrais responsables du dérèglement climatique: les entreprises des énergies fossiles, qui devraient être celles qui 'réparent' et qui 'nettoient'", poursuit l'ONG dans un communiqué.
"Gabriel Attal adhère à la foi aveugle d'Emmanuel Macron et de ses gouvernements successifs dans le nucléaire, alors même que ce dernier perd chaque jour un peu plus de terrain dans le monde face aux énergies renouvelables et enregistre une inflation exorbitante de ses coûts financiers", fustigent encore ces militants antinucléaires.
Le chef du gouvernement a par ailleurs promis le dépôt d'"un deuxième projet de loi industrie verte", afin notamment de "concentrer" les travaux de la Commission nationale du débat public "uniquement sur les projets d'envergure nationale" pour "gagner 6 mois dans les procédures".
"Contrairement à ce qu'affirme Gabriel Attal, l'écologie populaire, ce n'est pas prioriser l'aide aux multinationales qui font des bénéfices mirobolants et qui ont déjà les moyens financiers de réorienter leur production", ont dénoncé de leur côté les Amis de la Terre, déplorant "une approche à contresens d'une transition juste et de l'urgence climatique".
Avec AFP.
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