L'ambition est d'évaluer dans quelle mesure les Etats intègrent la lutte contre le réchauffement climatique dans leurs décisions fiscales et budgétaires.
©LUDOVIC MARIN / AFP
Politique

Climat : la réponse doit être à la hauteur, comme pour une crise sanitaire, estime le Haut conseil pour le climat

Des milliards d'euros débloqués, des réponses rapides : face au coronavirus, "on sait faire", a constaté mercredi la présidente du Haut conseil pour le climat (HCC), Corinne Le Quéré, en estimant que, face à l'urgence climatique en revanche, "personne n'est au niveau".

"La France n'atteint pas ses objectifs en matière de climat. Notre effort annuel de baisse des émissions doit tripler d'ici 2025", a rappelé la climatologue, qui dirige l'instance indépendante mise en place par Emmanuel Macron fin 2018 pour évaluer les politiques publiques de lutte contre le réchauffement climatique. Dans un premier rapport publié en juin, le HCC a pointé du doigt les manquements de la politique du gouvernement pour remplir son objectif de neutralité carbone en 2050.

Gérer la crise du coronavirus, "on sait faire"

"Sans pousser l'analogie trop loin, on voit bien avec l'actuelle crise sanitaire liée au coronavirus la capacité des gouvernements à agir dans l'urgence pour l'intérêt général", a souligné Corinne Le Quéré lors d'une intervention devant le Conseil économique, social et environnemental (Cese) portant sur la réponse faite par le gouvernement à ce rapport, selon le texte de son discours. "Des plans d'actions sont développés sur la base de données scientifiques et actualisées. Une réponse rapide est coordonnée à l'international, soutenue par les individus et les entreprises. La communication est continue. Des sommes importantes sont débloquées au niveau national ou européen pour aider les entreprises à passer le cap", énumère-t-elle. "On sait donc faire." En revanche, face au réchauffement climatique qui menace des millions de vie et des écosystèmes entiers, "personne n'est au niveau de la crise climatique dans laquelle nous sommes entrés", juge la scientifique.

"La France n'est certainement pas le plus mauvais élève au monde ni dans l'Union européenne; mais nous parlons d'une classe de cancres", assène Corinne Le Quéré.

Avec AFP.

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