L'Autorité des marchés financiers (AMF) régule la place financière française, ses acteurs et les produits d'épargne qui y sont commercialisés.
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En bref

Taxonomie : des informations "hétérogènes" dans le reporting des sociétés cotées

À l'occasion de la publication de deux études, l'AMF a analysé les premiers reportings taxonomie d’un panel de sociétés cotées ainsi que les effets du changement climatique dans les états financiers.

L’Autorité des Marchés Financiers (AMF) a publié deux nouvelles études. Portant sur l’analyse des "premiers reportings taxonomie" d’un panel de 27 sociétés cotées, la première met en avant plusieurs constats. La publication par "la quasi-totalité des sociétés de l’échantillon" des indicateurs d’éligibilité requis par le règlement européen au sein de leur déclaration de performance extra-financière (DPEF) tout d’abord.

Le rapport souligne également que "si la grande majorité des entreprises du panel ont accompagné leurs indicateurs d’informations contextuelles, ces informations et leur granularité restent dans l’ensemble hétérogènes, limitant de fait la comparabilité des informations publiées". Il ajoute que "dans un contexte de manque de précision de la réglementation à ce jour, des enjeux méthodologiques liés à l’interprétation des textes ou à des questions de disponibilité des données ont pu amener les sociétés à exercer leur jugement dans l’application du texte". Enfin, il constate que "quelques sociétés ont fait le choix de publier, en complément des indicateurs réglementaires, d’autres indicateurs que ceux prévus par la taxonomie pour refléter dans leur communication leurs propres analyses."

Les effets du changement climatique

La seconde étude dresse "un panorama des informations fournies dans les états financiers 2021 sur les effets du changement climatique et des engagements pris". Elle analyse "la cohérence des informations présentées dans les autres parties de l’information réglementée (dont la DPEF) et celles figurant dans les états financiers" ainsi que la manière dont les effets du changement climatique et de la transition climatique des émetteurs sont pris en compte "dans l’évaluation et dans les tests de dépréciation des actifs". L’AMF constate dans ce second rapport que les émetteurs ont "amélioré la qualité de l’information avec un accroissement des informations fournies", et ce même si celle-ci reste encore "hétérogène et succincte dans la majorité des cas".