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Risques climatiques: la Banque de France plaide pour contraindre les entreprises à plus de transparence

Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a plaidé mercredi pour l'instauration de règles internationales obligeant les grandes entreprises à faire la transparence sur leur exposition aux risques climatiques.

La publication de ces données "devrait devenir obligatoire, au moins pour les institutions financières dans un premier temps (...), et pour les grandes entreprises", a indiqué le banquier central. Il s'exprimait à l'occasion d'un colloque sur la finance verte organisé en ligne par la Banque de France, la Banque des règlements internationaux, le Fonds monétaire international et le "NGFS", un groupe de banques centrales et de superviseurs qui se sont engagés sur la question climatique.

En raison d'un manque de données et de l'absence persistance de politiques de transition claires, "l'évaluation de l'exposition individuelle ou sectorielle aux risques climatiques reste une question épineuse", a pointé M. Villeroy de Galhau, estimant qu'une priorité devrait être de définir des normes internationales standardisées pour la publication de données financières liées au climat.

Ce travail pourrait notamment être réalisé dans le cadre des réunions du G20 et du sommet international de la COP26, qui doit se tenir en Écosse en novembre de cette année. "Il s'agit de parvenir à un cadre commun - basique mais déjà significatif - pour toutes les juridictions avec la possibilité d'être plus ambitieux pour celles qui le souhaitent", a poursuivi le banquier central.

M. Villeroy de Galhau, qui siège par ailleurs au conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne, a aussi plaidé pour réduire l'exposition de l'institution européenne aux risques climatiques via entre autres ses achats de titres sur les marchés. Pour ce faire, il s'est par exemple dit favorable au fait d'imposer des exigences de transparence aux institutions financières qui viennent se refinancer auprès de la banque centrale ou encore d'incorporer le risque climatique dans sa politique d'achats de titres.

Avec AFP.