Le cabinet de conseil Alvarez & Marsal a dévoilé une étude sur l’activisme. Parue il y a quelques jours, elle révèle que durant les 18 prochains mois, 155 entreprises pourraient être "ciblées" par des campagnes activistes en Europe. Selon le rapport, l‘activisme "a commencé fort" en début d'année 2022 avec un grand nombre de campagnes en janvier et février, avant de marquer un temps d’arrêt en mars, suite à l’éclatement du conflit russo-ukrainien. "L'impact de la guerre en Ukraine a donné à réfléchir aux investisseurs activistes, en partie par crainte d'être considérés comme antipathiques en lançant des campagnes publiques pendant de telles perturbations."
Les critères ESG déterminants
D’après le rapport, le Royaume-Uni "reste le terrain de chasse privilégié des Européens", puisque "59 entreprises présentent un risque accru de campagnes d'activisme entre les 6 et 18 prochains mois". L’Allemagne et la France se classent ensuite en deuxième et troisième position, avec respectivement 28 et 23 sociétés. Concernant les secteurs les plus visés, nous retrouvons l’industrie (34 %) en pôle position, suivis des biens de consommation (22 %) et de l’énergie (15 %).
Le rapport met également l’accent sur "l'importance des critères ESG comme moteur de l’activisme". Ainsi, les campagnes en lien avec l’ESG ont connu une augmentation de 20 % en janvier et février 2022. "Il existe aujourd’hui deux types de campagne. Une première catégorie, classique, liée à l’amélioration des performances opérationnelle et financière de l’entreprise, et une seconde qui pousse les groupes à accroitre leurs actions ESG", rapporte Guillaume Martinez, associé d’Alvarez & Marsal, dans les colonnes de Capital Finance. "Les entreprises doivent communiquer sur ces différentes priorités, et expliquer comment elles articulent financier et extra-financier, court terme et long terme."